IRAN: des caméras mises en place pour surveiller le port du voile dans le pays
Pendant que la révolte se poursuit en Iran après la mort de Mahsa Amini, la surveillance concernant le port du voile obligatoire s’accroît avec la mise en place de caméras dans les rues et les lieux publics.
Les femmes iraniennes sont nombreuses à retirer leur voile en signe de protestation après la mort de Mahsa Amini, décédée à l’hôpital suite à une arrestation pour port non-correct du voile. Pourtant, le port du voile est toujours obligatoire dans le pays, et ce, depuis la révolution de 1979. Pour veiller à ce que cette obligation soit respectée, l’Iran a mis en place des caméras intelligentes, capables de traquer les femmes dont la tête n’est pas couverte.
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La police prendra des mesures pour identifier les contrevenantes en utilisant des outils et des caméras intelligents dans les places et les voies publiques.
Cette phrase a été indiquée par la police de la république islamique dans un communiqué relayé par les médias, notamment « Middle East Eye ». Le communiqué précise que la caméra qui aura détecté des manquements à cette règle, « enverra les preuves et des messages d’avertissement aux femmes qui violent la loi sur le hijab » dans le but de « les informer des conséquences judiciaires en cas de récidive ». Dans une interview diffusée à la télévision iranienne, le chef de la police Ahmad-Reza Radan a déclaré :
À partir de samedi prochain, les personnes qui enlèveront leur voile seront identifiées à l’aide d’équipements intelligents. Les personnes qui ôtent leur hijab dans les lieux publics recevront d’abord un avertissement et seront ensuite présentées aux tribunaux.
Une mise en garde qui vaut également pour les propriétaires de véhicules si une femme est repérée sans voile à bord. Ces derniers s’exposent à la saisie de leur voiture en cas de récidive. Un durcissement des mesures qui fait suite au discours du président iranien Ebrahim Raïssi, qui rappelait le samedi 1er avril que « le port du hijab par les femmes iraniennes était une ‘nécessité religieuse’ », tandis que la police le désigne comme « l’un des fondements civilisationnels de la nation iranienne ».
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