IRAN : des lycéennes ayant participé à la révolte, ont été forcées à regarder des vidéos porno

Plusieurs groupes d’écolières iraniennes ayant protesté contre le régime à coup de slogans dans la cour de leur établissement scolaire, ont été forcées à regarder des vidéos pornographiques.

Selon le média « IranWire », les faits remonteraient à novembre 2022. Le média iranien affirme que des jeunes filles ont été forcées à visionner des vidéos à caractère pornographique. L’objectif ? Les dissuader de participer au mouvement de protestation qui touche le pays depuis septembre 2022 après la mort de Masha Amini. La jeune femme avait succombé à ses blessures à l’hôpital après avoir été arrêtée par la police des mœurs en raison de son voile « mal porté ». En effet, ces jeunes filles auraient manifesté leur soutien à la révolte en cours dans le pays dans la cour de leur école en octobre 2022 « en scandant des slogans contre la République islamique » dans une école de Bandar Mahshahr, ainsi que dans d’autres écoles des districts 4 et 5 de Téhéran, comme le rapporte le média.

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L’objectif ? Leur montrer « la décadence sexuelle » qui pourrait s’abattre sur le pays

Des sources anonymes interrogées par « IranWire » affirment qu’en réaction aux propos tenus par ces jeunes filles, des sessions obligatoires ont été organisées dans des salles de classe afin de forcer les écolières à regarder des vidéos pornographiques pour leur montrer « la décadence sexuelle » à laquelle conduiraient les manifestations en Iran. Le but étant de les dissuader de participer à la révolte contre le régime. Pire encore, certaines auraient été obligées de visionner « des vidéos contenant des scènes de viol et de rapports sexuels entre humains et animaux ».

Une lycéenne raconte auprès du média :

Selon le journaliste et expert en éducation Nejat Bahrami, les parents d’élèves de trois lycées pour filles de Téhéran ont signalé la présence d’agents masculins dans les écoles, chargés de montrer du contenu pornographique. Suite à ces visionnages forcés, un groupe de parents aurait déposé plainte auprès d’un directeur d’école et du Département général de l’éducation à Téhéran, menaçant de retirer leurs enfants de l’établissement. Or, selon le média « Al Arabiya », le ministère de l’Éducation aurait « averti les familles et les étudiants » concernés des « potentielles répercussions » de cette plainte et menaçant de les signaler aux forces de sécurité.

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