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© Getty Images

IRAN: la police des moeurs renforce les contrôles visant les femmes non-voilées

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Il y a dix mois, l’Iran se révoltait face à la mort de Mahsa Amini, décédée après un contrôle pour non-respect du port du voile. Aujourd’hui, la police des mœurs est plus forte que jamais dans le pays.

En septembre 2022, après la mort de la jeune femme, les rues iraniennes avaient vu défiler des milliers de personnes résolues à mettre fin à la police des mœurs qui traquent les femmes ne portant pas le voile dans les lieux publics. Une révolte soutenue par de nombreux pays, qui avait donné naissance au mouvement « femme vie liberté » qui prônait le droit pour les femmes de décider pour elles-mêmes de porter le voile ou non. Des mois de révolte qui avaient été lourdement réprimé par des arrestations, mais aussi des exécutions ordonnées par le pouvoir. Ce dimanche 16 juillet, la police a annoncé le retour des patrouilles destinées à veiller au respect du port du voile dans les rues et dans les lieux publics. En somme, le retour de la police des mœurs.

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À partir d’aujourd’hui, la police va, en menant des patrouilles en voiture et à pied, avertir et sanctionner les personnes qui, malheureusement, désobéissent aux ordres et continuent à ne pas respecter le code vestimentaire.

 a déclaré le porte-parole de la police, Saïd Montazeralmahdi, cité par l’agence Tasnim.

Selon le quotidien iranien Shargh, quatre femmes ont déjà été condamnées récemment après avoir été reconnues coupables de manquement au code vestimentaire. Les peines sont diverses, certaines devront « suivre des cours de psychologie », « nettoyer les hôpitaux », tandis que d’autres ont été « interdites de conduite durant deux ans ». Une annonce de la police qui s’inscrit dans la lignée du projet de loi « Soutien à la culture du hijab et de la chasteté » proposé en mai dernier dans le but de “protéger la société” et “renforcer la vie familiale”. Dans ce texte qui a provoqué de nombreux débats, il est question de renforcer les sanctions financières imposées à « toute personne retirant son voile dans les lieux publics ou sur Internet ».

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