J’ai les cuisses qui se touchent et la canicule est un enfer
Comme beaucoup de femmes, je n’ai pas bénéficié d’un thigh gap naturel qui me permettrait de supporter les robes et jupes pendant la saison chaude. J’ai une pensée pour toutes ces filles qui, comme moi, ont les cuisses qui frottent sous la chaleur: c’est un enfer sans nom.
L’été est perçu comme une saison de dolce vita, où l’on profite des barbecues, des sorties en terrasse entre amis, des tenues aussi légères que la vie sous 25°. J’ai beau adorer ces moments de lâcher prise, ils n’en demeurent pas moins une prise de tête constante qui durera aussi longtemps que le soleil estival. Car oui, avoir les cuisses qui se touchent quand le thermomètre dépasse les 20°, c’est un calvaire quotidien.
Choisir entre la douleur et la chaleur
Concrètement, mes jambes sont recouvertes de chair, comme chez tous les humains. Sauf que la nature m’a un peu trop gâtée de l’aine aux genoux. Je vis donc avec des cuisses à l’embonpoint assumé tous les mois de l’année jusqu’aux premières chaleurs. Là, ma vie se transforme en cauchemar qui ne se termine que lorsque je rentre chez moi et que je me déshabille.
Quand on les cuisses qui se touchent, il est quasiment impossible de s’habiller confortablement pour arpenter la vie avec le sourire. Les robes sont proscrites car elles ne permettent pas de marcher plus de 500 mètres sans avoir des irritations. Les shorts collent sur ma peau et remontent entre mes jambes, ce qui me laisse également des irritations dès la mi-cuisse. Les pantalons sont beaucoup trop chauds à porter. Sans compter que les modèles à la mode, plus légers, ne me vont absolument pas, et que les modèles plus classiques n’ont pas été pensés pour toutes les morphologies.
Tous les matins, je me prends la tête pendant des siècles pour trouver quelque chose à enfiler qui ne gâchera pas ma journée.
Toujours tiraillée entre l’envie de ne pas être débraillée (et un minimum stylée, confidence pour confidence) et celle de ne pas souffrir. Et tous les jours, je finis par me dire que je ferais mieux de rester chez moi parce que “à quoi bon sortir et profiter de ma vie sociale si je me sens mal dans ma peau à cause de mes fringues”.
Il fut un temps où tout était plus facile. Quand les leggings étaient tendance et qu’il était permis d’en porter sous des jupes (même des shorts) par tous les temps. Mais mon temps justement, je vis avec. Et aussi débile soit-il (de s’occuper du regard des autres tout ça, tout ça), j’aime m’habiller avec des vêtements qui me plaisent et ce n’est plus le cas de ce mi-pantalon mi-collant coupé au niveau des chevilles.
Aujourd’hui mon combat est quotidien: tirer sur une jupe trop courte, enlever un pan de robe qui se coince sans cesse entre ses cuisses, essuyer la sueur qui coule par temps de canicule, ne pas oser se relever d’un siège en cuir par peur d’y avoir laissé une belle trace de raie mouillée,... Quand je vous dis que c’est un enfer, ce n’est pas une blague. Chaque mouvement est source de réflexion, ce qui gâche tout le plaisir de la moindre sortie. Et je ne vous parle même pas d’aller travailler. C’est encore un niveau au-dessus sur l’échelle de la difficulté parce que tous les lieux de travail n’autorisent pas les tenues “casual”. Ni même des vacances au soleil, où la moindre prévision d’une balade en ville me fait rougir (des cuisses).
J’ai donc une pensée pour mes soeurs aux cuisses charnues, je compatis à votre douleur et j’ai envie de partager ce cri du coeur (et de douleur) pour vous montrer que vous n’êtes pas seules et qu’au moins une personne dans ce monde sait ce que vous endurez. Je pense d’ailleurs que nous sommes des milliers à souffrir de ce fléau dans le silence le plus total. Mais le “sois belle et tais-toi”, c’est ter-mi-né.
Toutes les techniques sont bonnes à prendre
Avec quelques années d’expérience à mon actif, j’ai trouvé des techniques qui ont changé ma vie en été. Par exemple, cette crème isolante à appliquer autant de fois que nécessaire pendant la journée pour limiter les irritations.
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Ou encore la mode du short cycliste que je peux enfiler discrètement en dessous d’une longue robe et qui me permet de vadrouiller sans mal. Sa longueur au-dessus du genou est juste parfaite. En coton, il vous empêchera de trop transpirer. Un vrai bonheur!
Je tiens également à remercier ces génies qui ont créé des portes-jartelles anti-frottements pour garder un minimum de confiance en soi (quand on n’a pas envie d’afficher un petit morceau de short qui passe incognito sous notre robe à fleurs). Toutes ces techniques adoucissent ma peine lorsque je regarde la météo sur mon téléphone et que je vois qu’on restera au-dessus des 30° pour cinq jours encore.
Patience, force et amour sur vous. C’est bientôt l’hiver et le retour des collants.
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