JO DE PARIS: Aya Nakamura, cible de l’extrême droite, remercie sa communauté pour ““son soutien””
Fin février, l’Express révélait que qu’Aya Nakamura avait été choisie pour interpréter une chanson d’Edith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Une information qui n’est, pour l’heure, qu’une rumeur, mais qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Depuis, la chanteuse franco-malienne est l’objet de nombreuses attaques, en particulier de la part de l’extrême droite.
Il y a près de deux semaines, nous apprenions qu’Aya Nakamura pourrait chanter une chanson d’Edith Piaf lors de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, en juillet prochain. Une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux, sur les plateaux de télévision française et dans les partis.
Parmi ses détracteurs, Aya Nakamura compte, sans surprise, les va-t-en-guerre de l’extrême droite. Samedi dernier, des membres du groupe identitaire Les Natifs ont été immortalisés lors d’une action à Paris, en marge du meeting de campagne pour les élections européennes de Reconquête!, parti d’Eric Zemmour. Au cours de celle-ci, ils ont brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire: “Y a pas moyen Aya, ici, c’est Paris, pas le marché de Bamako”, en référence à son tube “Djadja”. Le groupe accusant d’ailleurs au passage Emmanuel Macron, qui soutient la chanteuse, de vouloir “africaniser les chansons populaires”.
Sur les plateaux de télévision, chroniqueurs, hommes et femmes politiques, et même internautes ont été invité·e·s à donner leur avis sur ce choix pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Certains écorchent son nom (à dessein?), quelques-un·e·s prétendent ne pas la connaître, et d’autres, à l’instar de Jean Messiha, estiment qu’un tel événement mérite un artiste de plus grande envergure. Il cite Charles Aznavour ou Charles Trenet. Mais quelqu’un l’a-t-il prévenu qu’ils étaient déjà morts? En outre, rappelons qu’Aya Nakamura est l’artiste française la plus écoutée à l’étranger.
“Merci pour le soutien”
Et ce ne sont là que quelques exemples des attaques subies par Aya Nakamura depuis que la rumeur – parce qu’il ne s’agit bien que d’une rumeur, à ce stade – de sa participation aux JO s’est répandue. Coup après coup, l’autrice, compositrice et interprète franco-malienne s’est défendue sur Twitter, où elle a très récemment tenu à remercier sa communauté. “Merci pour le soutien, surtout à ma commu. J’ai l’impression de vous avoir fait découvrir Edith Piaf et qu’elle s’est réincarnée en moi. Le reste, qu’ils nous aiment ou pas, c’est leurs dos”, a-t-elle écrit, mardi soir, sur son compte.
Aya Nakamura, soutenue par Emmanuel Macron
Heureusement, Aya Nakamura n’a pas que des détracteurs et peut compter sur le soutien de nombreuses personnalités, à commencer par celui d’Emmanuel Macron, comme nous l’évoquions plus haut, ou encore ceux du rappeur Dadju et de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Citons également Thomas Jolly, en charge de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, et le comité d’organisation de l’événement. Auprès de l’AFP, ce dernier a tenu à faire part de son “total soutien à l’artiste française la plus écoutée dans le monde”. Et d’ajouter: “Nous avons été choqués par ces attaques racistes visant Aya Nakamura.”
Mardi, au Sénat, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a voulu mettre en garde les personnes qui s’attaquent à la chanteuse “par pur racisme”. “S’attaquer à une artiste pour ce qu’elle est, est inacceptable, c’est un délit”, a-t-elle souligné.
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