Le Jour du dépassement de la Terre, qui marque la date symbolique à laquelle l’humanité a épuisé toutes les ressources naturelles que celle-ci est capable de regénérer en un an, tombe aujourd’hui, le 28 juillet. Déjà.
Cette date à marquer d’une pierre noire confirme que l’humanité continue de creuser son déficit écologique annuel, après un recul dû au ralentissement de la consommation des ressources au cœur de la pandémie de Coronavirus. En 2020, ce jour était tombé le 22 août.
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Les ressources naturelles ne sont pas infinies
Cette année, à partir du 28 juillet, les humains vivront à crédit. C’est le déficit le plus important depuis que le monde est entré en phase de dépassement écologique au début des années 1970, selon les estimations de l’ONG Global Footprint Network et de ses partenaires universitaires, basées sur les trois millions de données statistiques de plus de 200 pays.
Chaque année, nous abattons plus d’arbres qu’il n’en pousse et nous émettons plus de gaz à effet de serre que ce que nos forêts et nos océans sont capables d’absorber. Nous imposons donc à la planète un rythme qu’elle ne peut supporter : selon les données actuelles, nous avons besoin de 1,75 fois la capacité biologique de la Terre pour continuer comme nous le faisons actuellement.
WWF-Belgique
La Belgique, mauvaise élève
Les empreintes écologiques varient largement dans le monde. Par conséquent, les pays atteignent leur Jour du dépassement à différents moments de l’année. Pour la Belgique, le jour de dépassement était déjà atteint quatre mois plus tôt cette année, le 26 mars exactement. Ce qui signifie que si le monde entier vivait comme les Belges, nous aurions besoin de plus de 4 Terres.
Aujourd’hui, l’empreinte écologique de la Belgique est disproportionnée, non seulement par rapport à la biocapacité du monde, c’est-à-dire la capacité d’un écosystème à reconstituer ses ressources naturelles, mais aussi par rapport à la propre biocapacité de son territoire, qui est peu élevée. Nous exerçons une telle pression sur les écosystèmes d’autres pays que la biocapacité de ces derniers s’épuise également et que nous ne pouvons plus répercuter les coûts de notre empreinte sur les autres pays.
WWF-Belgique
WWF-Belgique tire la sonnette d’alarme: en Belgique et à l’échelle de la planète, il est indispensable de prendre rapidement des mesures structurelles pour réduire notre empreinte écologique. Pour Antoine Lebrun, directeur général de l’ONG, « il est urgent de préserver et de restaurer la biocapacité de la planète tout en réduisant notre empreinte écologique, qui est pour deux tiers faite d’émissions de gaz à effet de serre. Et pour ce faire, il faut impliquer toutes les composantes de la société : le secteur privé, la société civile et les citoyen·ne·s. Les gouvernements sont indispensables pour indiquer la bonne direction créer un cadre propice à la construction d’un avenir durable » .
Afin de repousser le Jour du dépassement dans le calendrier, nous n’avons plus le choix, il faut changer nos modes de consommation et nos processus de production. Le WWF-Belgique propose de nombreuses solutions à travers ces 5 champs d’action : alimentation, climat, forêts, océan et biodiversité, dans le rapport « L’heure d’inverser la tendance ».
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