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Hygiène menstruelle rapport Unicef
© Getty Images

Journée de l’hygiène menstruelle: l’UNICEF et l’OMS tirent la sonnette d’alarme

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

L’UNICEF et l’OMS viennent de publier un rapport portant notamment sur l’hygiène menstruelle dans les écoles. Les deux organisations en tirent sept constats alarmants.

Ce 28 mai 2024 marque la dixième année de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle. Lancée à l’initiative de l’organisation non gouvernementale allemande WASH United en 2014, elle a pour objectif de briser les tabous et de sensibiliser les femmes, et en particulier les adolescentes, à une bonne hygiène menstruelle.

À l’occasion de cette journée mondiale, l’UNICEF et l’OMS, à travers leur Programme Conjoint de Surveillance (Joint Monitoring Programme, JMP) de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’hygiène, viennent de publier un nouveau rapport avec un gros plan spécial sur la santé menstruelle dans les écoles. Ce rapport porte sur 24 années, entre 2000 et 2023, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est particulièrement alarmant.

Le rapport souligne l’urgence d’une action mondiale pour améliorer la santé et l’hygiène menstruelles dans les écoles.

Hygiène menstruelle: 7 constats alarmants

  1. À l’échelle mondiale, seules deux écoles sur cinq, soit 39 % d’entre elles, éduquent leurs élèves à la santé menstruelle.
  2. Dans le monde, moins d’une école sur trois (31 %) dispose de poubelles pour les déchets menstruels dans les toilettes. Dans les pays moins développés, ce chiffre chute à une école sur cinq (17 %), et même à une école sur dix (11 %), dans les établissements d’Afrique subsaharienne.
  3. Encore aujourd’hui, les produits d’hygiène menstruelle tels que les serviettes ou les tampons, sont difficilement accessibles à une partie de la population.
  4. Dans de nombreux pays, les élèves n’ont pas accès à des toilettes propres. Cela concerne aussi bien les garçons que les filles, mais pour ces dernières, le problème est encore plus prégnant lorsqu’il est question de changer de protection hygiénique.
  5. Il existe de fortes inégalités en matière d’accès à l’eau salubre et au savon, dans le monde.
  6. Beaucoup de jeunes filles n’ont pas connaissance des menstruations, ou bien n’y sont pas préparées avant leurs premières règles.
  7. Une certaine forme de honte et de stigmatisation persiste chez les adolescentes. Dans certains cas, cela peut affecter leur santé mentale, voire leur assiduité scolaire.

“Le rapport souligne l’urgence d’une action mondiale pour améliorer la santé et l’hygiène menstruelles dans les écoles. En remédiant à ces lacunes, chaque élève pourra vivre ses menstruations dans la dignité, en toute sécurité et sans honte”, soulignent l’UNICEF et l’OMS. “Pour atteindre cet objectif de développement durable d’ici à 2030, il faudrait multiplier (...) par quatre les taux de progression relatifs aux services d’hygiène de base.”

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