À l’occasion de la journée mondiale contre le cancer ce 4 février, la Fondation contre le Cancer lance et finance un nouveau Baromètre belge du cancer, afin d’établir les priorités pour faire reculer la maladie.
En 2022, avec plus de 70 000 nouveaux diagnostics par an et plus de 28 000 décès annuels, le cancer est plus que jamais une priorité de santé publique. Les chiffres augmentent chaque année. Selon les estimations du Registre du Cancer, on approchera la barre des 83 000 nouveaux diagnostics en 2030.
Alors que notre pays occupe la 4ème place de l’Union Européenne en termes de fréquence des cancers, on sait déjà que l’impact de cette maladie sur les soins de santé -et sur l’économie- ne cessera d’augmenter dans les années à venir. Face à cette croissance, disposer d’un outil fiable était devenu indispensable pour aller vers un nouveau Plan National Cancer.
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Un nouveau Baromètre belge du cancer
La Fondation contre le Cancer, en sa qualité d’organisation de référence, nationale et indépendante, a initié et financé une analyse objective de la situation du cancer en Belgique, en étroite collaboration avec le Centre du Cancer de Sciensano, la Fondation Registre du Cancer, le Collège d’Oncologie, de nombreux acteurs de terrain et les patient·e·s. En donnant la parole à 79 expert·e·s de 51 institutions, et à plus de 600 patient·e·s et leurs proches, le Baromètre Belge du Cancer dresse un état des lieux étape par étape, compare la situation belge aux recommandations internationales, identifie des priorités et formule des recommandations. Ce document de 175 pages couvre toute la problématique du cancer dans notre pays, de la prévention aux soins palliatifs, en passant par le dépistage, les traitements et la qualité de vie des personnes atteintes, pendant et après la maladie. Il permettra à tous les acteurs concernés, à commencer par les pouvoirs publics, de répondre au mieux aux enjeux du cancer en Belgique, et de suivre les tendances dans les années futures.
Le cancer en Belgique en 2022
Le cancer est un sujet complexe, de plus en plus multidisciplinaire, dont la prise en charge évolue rapidement. Les besoins et les attentes sont énormes. Et malgré les progrès considérables réalisés au cours des dernières décennies grâce à la recherche, malgré une médecine de très grande qualité en Belgique, l’impact du cancer sur la vie et la qualité de vie de nombreuses personnes atteintes (et de leurs proches) reste très important. La prise en charge et l’accès aux traitements en cancérologie sont loin d’être mauvais dans notre pays. À maints égards, elle est même meilleure que dans nombre de pays européens. Mais compte tenu des évolutions attendues, si nous voulons simplement maintenir, ou mieux encore améliorer les soins oncologiques, il est urgent d’agir. D’autant que la crise sanitaire a eu un effet retard sur de nombreux diagnostics, avec des risques de conséquences néfastes sur les chances de guérison.
L’impact économique
Le coût du cancer est en augmentation constante. En cause, la population qui vieillit et le système de santé, de plus en plus performant, avec des traitements, comme l’immunothérapie, ou des chirurgies aux coûts parfois faramineux. À terme, le système de soins de santé risque de ne plus pouvoir suivre. De manière indirecte, le poids sur l’économie se fait également sentir car la maladie frappe des personnes actives, les éloignant de leur travail parfois pendant plusieurs années.
Investir de manière conséquente dans des projets de recherche innovants, dans les dépistages performants et dans une prévention efficace doit donc, plus que jamais, devenir une priorité absolue au niveau national. Actuellement, le monde associatif prend en charge 50 % des coûts de la recherche en Belgique. Aux côtés de la Fondation contre le Cancer, des acteurs incontournables comme Télévie, Kom op tegen Kanker, le FNRS et bien d’autres rendent possibles les progrès et les innovations de la recherche par leurs financements. Le baromètre belge du cancer est à leur disposition, et servira de fil conducteur dans leurs actions à venir.
La nécessité d’un nouveau Plan National Cancer
Forte des enseignements du Baromètre belge du cancer, et des nombreux besoins et priorités identifiés, la Fondation contre le Cancer souhaite inspirer l’ensemble des acteurs de la santé en Belgique, afin de créer une dynamique en vue de l’élaboration d’un nouveau Plan National Cancer. Parmi ces priorités, on trouve:
- le besoin d’un refinancement urgent de la recherche par les pouvoirs publics,
- la nécessité de renforcer la prévention primaire et le dépistage.
- l’importance d’assurer la formation d’un nombre suffisant de soignants supplémentaires (médecins et paramédicaux spécialisés).
- la nécessité de tenir compte des besoins, perceptions et freins du grand public, des patients et de leurs proches, sans oublier les soignants, pour mieux répondre aux attentes respectives.
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