L’accès des femmes aux festivals pourrait changer dès cet été
Plus de la moitié des festivalières ne se sentiraient pas en sécurité lorsqu’elles visitent leurs festivals préférés, révèle une enquête du centre “Publieke Impact” de la Haute école anversoise Karel de Grote.
Parmi les femmes interrogées, elles sont en effet six sur dix (!) à révéler que la crainte d’être importunées les freine à se rendre en festival. Autres obstacles? Les stéréotypes de genre, particulièrement coriaces à certains événements (“non mais ici c’est pas de la musique de fille”), ainsi que le manque de structures adaptées à l’accueil des plus petits ou encore le prix des billets, même si ce frein transcende les sexes.
Et les experts de Publieke Impact de réclamer une réflexion en profondeur en lumière de ces révélations, avec un remaniement des structures des différents festivals belges afin d’endiguer le sentiment d’insécurité et d’inconfort qui règne chez les festivalières. Des changements dont on pourrait déjà profiter dès l’été prochain? Affaire à suivre. Parmi les changements proposés, on notera la formation du personnel à la procédure à suivre en cas de harcèlement ou d’agression sexuelle, mais aussi, de manière plus controversée, le profilage des festivaliers.
Une chose est certaine: une initiative semblable à celle de l’humoriste suédoise Emma Knyckare, qui avait imaginé un festival “interdit aux hommes cisgenre” après que l’édition 2017 de Bråvalla ait été le théâtre de nombreux viols et agressions sexuelles, n’est pas à l’ordre du jour. D’autant que ce festival réservé aux femmes, ainsi qu’aux personnes trans et non-binaires avait été jugé discriminatoire par les autorités suédoises.
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