Le post coup de poing de Jenybsg pour dire ““stop”” aux violences conjugales

Avec ses 1.3 millions de followers sur Instagram et une carrière de danseuse qui l’a notamment amenée sur le plateau du Ellen Show, Jenybsg tient plus de la gagnante que de la victime. Et pourtant, ainsi qu’elle vient de le rappeler dans un post coup de poing, les victimes de violences conjugales ont mille visages. Et elle refuse désormais que le sien en porte les stigmates.

Sur le cliché de couverture, douloureux à voir, son oeil gauche est tellement tuméfié qu’il est fermé de force et donne l’impression qu’une balle de ping pong a été glissée sous la paupière. En diverses captures d’écrans de conversations et photos et vidéos où on voit l’étendue des coups subis, la danseuse et influenceuse Jenybsg montre ce qu’elle taisait jusqu’ici: la violence conjugale dont elle a été victime. Et qu’elle refuse aujourd’hui d’encaisser une seconde de plus.

“Je n’ai plus peur de parler” affirme celle qui a notamment dansé avec Missy Elliott et Ciara et qui a fondé l’école de danse bruxelloise Afro House Belgium.

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“Subir différentes formes de violences tout le long d’une relation et rester sous silence. Pardonner, accepter, supporter, et retomber amoureuse, penser que tout ira mieux ... Avoir peur de parler, avoir peur de la réaction des gens. Avoir peur des menaces. Avoir peur de sortir. Avoir peur de nuire à quelqu’un et à sa carrière. Avoir peur de mourir si l’on parle” : longtemps prisonnière de cette prison mentale, Jenybsg se libère et, par son partage courageux, contribue aussi à libérer la parole de celles et ceux qui subissent des violences et refusent de rester victimes. Et de s’adresser à “toutes les femmes dans ce genre de situations: même si selon vous ce n’est pas grave et qu’on vous dit que le mariage c’est pas facile & qu’il faut supporter ! Au premier signe de violence partez !!!!! Moi, j’aurais dû partir plus tôt !”. Avant d’adresser aussi un message à son ex-fiancé, contre lequel elle enjoint ses centaines de milliers de fans à ne pas se déchaîner (“la justice et la justice divine feront leur travail”) : “AU REVOIR et À JAMAIS car si je reste , je meurs”.

Briser la prison du silence

Pour rappel, en Belgique, “chaque année, plus de 45 000 dossiers sont enregistrés par les parquets. Toutefois, les actes de violence conjugale sont loin d’être toujours dénoncés” souligne Amnesty International, qui qualifie ces violences de “fléau” et rappelle encore qu’en ” 2010, l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes estimait qu’en Belgique, une femme sur sept avait été confrontée à au moins un acte de violence commis par son (ex-)partenaire au cours des 12 mois précédents”, tandis que “un couple sur huit est confronté à des violences d’ordre psychologique en Belgique. Plus discrète, plus sournoise et moins visible que la violence physique, elle constitue une réelle souffrance pour celui ou celle qui la subit”.

C’est votre cas ou celui d’une personne qui vous est chère? Ne gardez pas le silence: il vous emprisonne. Vous pouvez appeler Ecoute Violences Conjugale au 0800/30.030 ou contacter le Centre de Prévention des Violences Conjugales et Familiales. Cette liste compile les adresses de refuges, maisons de justice et services d’urgence à Bruxelles et aux quatre coins de la Wallonie. Rien ne justifie la violence conjugale et intrafamiliale. Jamais.

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