ELLE NOUS INSPIRE : Leonor Zalabata Torres est la première femme indigène à représenter la Colombie à l’ONU
Le président colombien Gustavo Petro a annoncé que la militante indigène Leonor Zalabata Torres, issue de la communauté Aruhaca, occupera le poste d’ambassadrice du pays auprès des Nations Unies. Une grande première !
Cette décision représente une avancée considérable pour les peuples autochtones d’Amérique du Sud. Jusqu’ici, les personnes choisies pour représenter la Colombie à l’ONU étaient issues des élites conservatrices ou diplomates de carrière. Mais cette année marque un tournant. À 58 ans, Leonor Zalabata Torres, originaire d’une communauté indigène de la Sierra Nevada de Santa Marta, une montagne située sur la côte des Caraïbes, a été désignée ambassadrice auprès de l’ONU. La dentiste de profession, est une dirigeante de la communauté Aruhaca qui milite activement pour les droits humains des indigènes.
« Leonor Zalabata Torres, sera notre nouvelle ambassadrice à l’ONU à New York »
a déclaré le président Gustavo Petro, qui prendra officiellement ses fonctions le 7 août en Colombie. La nouvelle ambassadrice a déjà fait ses preuves. En effet, en 2017, elle a participé au processus de paix qui a rendu possible le désarmement de l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie. Dix auparavant, elle avait déjà été récompensée de la première bourse Anna Lindh, grâce à son travail pour la protection des droits, de la culture et de l’identité des Aruhacos.
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Défendre les droits des communautés indigènes
Cette ethnie fait aujourd’hui face à de nombreux conflits sur son lieu de vie puisque la Sierra est un territoire où de nombreux groupes armés se sont installés, sans oublier l’implantation de narco-plantations. Leonor Zalabata Torres a donc réaffirmé son combat pour le vivre-ensemble et le respect des communautés autochtones. Dans une interview pour la radio « Blu Radio », elle affirme, en tant que première ambassadrice indigène, qu’elle défendra « la justice environnementale, la justice sociale et la paix ». Sur son compte Twitter, elle a également exprimé sa reconnaissance face au choix du chef de l’Etat : « Le président colombien Gustavo Petro applique la Constitution politique de 1991 en reconnaissant le pays multiethnique et multiculturel, et réaffirme la garantie d’un État social de droits. Merci pour les désignations et de nous avoir donné la participation des peuples autochtones. »
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