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©  ATIF ARYAN/AFP via Getty Images

Les femmes afghanes bientôt bannies des écoles d’infirmières et de sages-femmes

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Déjà privées d’écoles et d’universités, les femmes en Afghanistan seront bientôt privées d’accès aux écoles d’infirmières et de sage-femmes selon une source au sein du ministère de la Santé. 

Les femmes afghanes ont vu leurs droits reculer peu à peu depuis le retour au pouvoir des Talibans en 2021. Elles n’ont plus accès aux écoles secondaires et aux universités depuis plusieurs années. Or, une nouvelle interdiction plane désormais au-dessus d’elles. On pourrait bientôt leur refuser l’accès des établissements formant les infirmières et les sage-femmes. « Il n’y a aucune circulaire officielle, mais les directeurs d’établissements ont été informés lors d’une réunion que les femmes ne pouvaient plus étudier dans leurs instituts », a déclaré une source au sein du ministère de la Santé, comme le rapporte l’AFP.

Lire aussi: AFGHANISTAN: les femmes ont désormais l’interdiction de se parler entre elles 

Aucun détail ou explication n’a été donné, on leur a seulement dit qu’il y avait un ordre du guide suprême et qu’il fallait l’appliquer.

, ajoute la même source. De leur côté, les directeurs d’écoles de santé confirment avoir été informés de cette nouvelle décision du guide suprême, Hibatullah Akhundzada. L’annonce aurait été faite pendant une réunion organisée par le ministère. Un cadre d’une école de Kaboul, a affirmé qu’il avait « 10 jours » pour organiser des partiels avant que la décision entre en vigueur et que les afghanes ne soient plus autorisées.

Une pénurie de soignants à venir?

Une nouvelle injustice de genre dans le pays, mais aussi une nouvelle inquiétante pour le milieu médical. La source du ministère explique : « Nous manquons déjà de personnel médical et paramédical, cela va aggraver la pénurie. » Cette dernière affirme que 35 000 étudiantes sont actuellement élèves dans ces écoles. Une nouvelle règle qui vient s’ajouter aux dernières imposées à la gente féminine en Afghanistan : ne pas faire entendre sa voix en public, ni de chanter ou de lire à voix haute.

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