““Mains baladeuses en prison””: à Cannes, les empreintes de Gérard Depardieu ont été emmurées
Sur le chemin des étoiles, à Cannes, les empreintes de Gérard Depardieu ont été entourées de murs et de fils barbelés.
Dimanche, le street artist niçois Too Late a dévoilé une nouvelle création à Cannes et sur Instagram. Une œuvre qui fait écho à l’actualité dans le monde du cinéma, et qui se veut également porteuse d’un message.
Lire aussi : “Gégé au bûcher”: les Colleuses ont placardé des messages anti-Depardieu à Tournai
L’œuvre en question a été installée autour des empreintes de mains de Gérard Depardieu, sur le chemin des étoiles de Cannes. Celles-ci ont été encerclées d’un mur de mini-briques et de barbelés, telle une prison. Sur l’un des murs, on pouvait lire l’inscription: “Mains baladeuses en prison, pas en exposition.”
Dénoncer l’impunité
Au Parisien, le street artist a expliqué qu’il cherchait à “susciter une réflexion sur les inégalités de traitement, tout en soulevant des questions sur les limites de la présomption d’innocence, la responsabilité, la justice et l’équité dans notre société”. Et d’ajouter: “Je souhaite dénoncer l’impunité dont certaines personnalités pourraient bénéficier malgré de nombreuses accusations. La protection offerte par le pouvoir et le statut de célébrité est un scandale. Il est crucial d’écouter et de soutenir les victimes qui ont le courage de porter plainte.”
L’œuvre a depuis été retirée par Too Late lui-même.
Street artist militant
L’artiste niçois n’en est pas à son coup d’essai. En juillet dernier, Too Late avait fait sensation à Nice avec des “trappes à touristes” géantes pour dénoncer le surtourisme dans la cité balnéaire. Pour réduire le tourisme de masse sur la Côte d’Azur, j’ai installé des tapettes à touristes. J’espère pouvoir faire disparaître un maximum de nuisibles d’ici la fin de l’été”, avait-il écrit, non sans humour (noir), sur X.
Véritable artiste militant, il avait également dénoncé l’organisation de la Coupe du monde de football au Qatar. Plus récemment encore, il avait condamné la présence de trois orques au parc Marineland d’Antibes, sur la Côte d’Azur, lesquels doivent être vendus au Japon.
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici
