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© Instagram @allonsrider / Frederic Lecoq

Manon Lanza, victime de haine sexiste après sa participation au GP Explorer 2

Sarah Moran Garcia

Après son accident durant le GP Explorer 2, ce week-end, la YouTubeuse Manon Lanza est victime de haine sexiste sur les réseaux sociaux. Elle réagit.

Ce samedi 9 septembre se tenait la seconde édition du Grand Prix Explorer, au circuit Bugati. L’événement organisé par le YouTubeur Squeezie a rassemblé plus de 60.000 personnes au Mans, ainsi que 1,24 million de spectateurs en direct sur Twitch, battant le record du streaming francophone détenu jusqu’alors par Aminematue pour son match de foot organisé entre vidéastes français et espagnols.

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Si ce ne sont les places de chacun, le trio de tête n’a pas changé d’un iota par rapport à la course de Formule 4 de l’année passée. Le vidéaste et commentateur de sports moteur Depielo a terminé à la première place, suivi par Sylvain, de la chaîne Vilebrequin, et Etienne Moustache, l’un des trois acolytes d’Amixem.

Haine sexiste

L’autre moment qui a marqué l’événement, c’est l’accident impliquant l’influenceuse Manon Lanza et le YouTubeur Maxime Biaggi. Une sortie de route qui a contraint l’organisation à stopper momentanément la course. Les deux pilotes amateurs ont dû abandonner la compétition, mais heureusement, plus de peur que de mal pour eux.

En revanche, la jeune femme est, depuis, victime de remarques sexistes sur Internet. Les internautes rendent Manon Lanza responsable de l’accident, évoquant notamment le fait qu’elle est une femme, comme si cela faisait d’elle une moins bonne conductrice ou coureuse automobile. Dans les colonnes du Parisien, la vidéaste amatrice de sensations fortes s’est dite profondément touchée par la vague de haine à son encontre. “Je suis choquée d’atterrir en TT sur X, devant un tremblement meurtrier au Maroc”, a-t-elle souligné. “Qu’on se serve de la moindre petite erreur pour médiatiser du sexisme, c’est inacceptable.”

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“Ne laissez personne vous dire où est votre place”

Ce lundi, Manon Lanza s’est également exprimée sur Instagram. “La journée du 9 septembre a été la plus intense de ma vie. Je dis souvent que la vie est courte, plus j’y pense, plus je me dis qu’elle aurait pu s’arrêter ce jour-là. Je n’avais pas prévu qu’elle se termine aux urgences, mais la vérité, c’est que quand on aime les sports extrêmes, on signe aussi pour l’imprévu et les risques”, débute-t-elle.

Après être revenue sur l’accident qui l’a contrainte à arrêter sa course, la jeune femme évoque sommairement la haine subie sur les réseaux sociaux. “Une fois que le casque est sur notre tête, on aimerait ne plus être défini par notre genre, mais par le courage qu’on a d’oser monter dans ces machines”, demande-t-elle. “J’ai une bonne étoile au-dessus de la tête, et malgré la violence, je rentre à la maison vivante avec un choc thoracique et une hernie aux cervicales.”

Malgré toute cette haine, j’ai aussi reçu des milliers de messages bienveillants de soutien. Ne laissez personne vous dire où est votre place.

Manon Lanza a pu compter sur le soutien de ses homologues pilotes, dont certains ont pris la parole sur leurs réseaux sociaux, ainsi que de celui de l’organisation du GP Explorer.

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