La journaliste russe Marina Ovsyannikova arrêtée et placée en détention provisoire
La journaliste russe Marina Ovsyannikova qui avait interrompu le journal télévisé afin de protester contre la guerre en Ukraine, vient d’être arrêtée et placée en détention provisoire. Elle est accusée de « diffusion de fausses informations » sur l’armée.
Son acte courageux avait été relayé dans le monde entier sur les réseaux sociaux. Marina Ovsyannikova, journaliste russe, était apparue avec une pancarte dénonçant l’offensive russe en Ukraine sur le plateau du journal télévisé d’une chaîne pro Kremlin pour laquelle elle travaillait à l’époque, en mars dernier. Elle avait également évoqué dans le panneau qu’elle brandissait « la propagande » des médias russes contrôlés par le gouvernement. Depuis, la journaliste avait été condamnée à plusieurs amendes pour avoir « discrédité l’armée russe », après avoir critiqué les actions des troupes en Ukraine. Mais ce mercredi 10 août, elle a été arrêtée à son domicile.
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« À 6 heures du matin, alors que je dormais encore, dix membres du comité d’enquête et la police ont fait irruption chez moi »
, a-t-elle raconté sur Telegram. « Nous sommes en ce moment chez les enquêteurs. Une enquête a été ouverte contre Marina Ovsiannikova pour « diffusion de fausses informations » sur l’armée russe. Elle a été arrêtée », a déclaré son avocat Dmitri Zakhvatov à l’AFP. Un chef d’accusation basé sur une manifestation de la journaliste le 15 juillet dernier devant le Kremlin. Ce jour-là, la journaliste accuse Vladimir Poutine d’être un « assassin » et fait référence aux enfants ukrainiens qui ont perdu la vie en raison des conflits armés dans le pays. « Plus de 350 enfants morts en Ukraine, sont-ils faux ? Combien d’enfants doivent encore mourir pour que vous arrêtiez ? », avait-elle clamé. Des propos considérés comme des « fausses informations » par la police russe, qui valent à la journaliste d’avoir été placée en détention provisoire. Son avocat a affirmé auprès de « France Info » que Marina Ovsiannikova est désormais placée sous le statut d’ « accusée » et qu’elle encourt « jusqu’à dix ans de prison en vertu de l’article 207.3 du Code pénal, introduit après le début de la guerre en Ukraine ».
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