Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
Meuf, le réseau social pour les femmes.
© Getty Images

MEUF: le réseau social ““safe place”” par une femme, pour les femmes

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Partant du constat qu’il n’y existait pas encore d’endroit sûr pour les femmes, sur Internet, un endroit où elles seraient libres de parler des sujets qui les concernent, Claire Suco a créé Meuf. Il s’agit du premier réseau social par une femme, pour les femmes uniquement.

Les réseaux sociaux ne sont pas toujours des safe places pour les femmes. Propos sexistes, insultes, cyberharcèlement. En ligne, elles sont souvent victimes de paroles malveillantes. Mais si une nouvelle application pouvait changer la donne? En février dernier, Claire Suco a lancé “Meuf”, un réseau social par une femme, pour les femmes.

L’idée a germé dans la tête de cette entrepreneuse parisienne en 2021, alors qu’elle venait d’avorter. “Ça a été un moment très difficile, je n’allais pas bien et j’avais vraiment besoin de pouvoir parler à d’autres femmes. Mais je ne trouvais pas, donc je suis un peu restée toute seule. C’est à ce moment-là qu’une graine s’est plantée et que je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à faire”, explique-t-elle au micro de France Inter.

L’idée est d’offrir aux femmes un espace de discussion où elles peuvent se sentir en sécurité et libres d’aborder les sujets qui les touchent et les concernent tels que l’avortement, le post-partum, les règles, la ménopause, l’endométriose, etc.

Un succès fulgurant

Le projet de Claire Suco a pu être mené à bien grâce à une levée de fonds qui lui a permis de récolter pas moins de 50.000 euros auprès d’investiseur·euse·s. Son passage dans l’émission de M6 “Qui veut être mon associé?” y est peut-être pour quelque chose. En tout cas, depuis la diffusion de l’épisode, le 21 février 2024, les demandes d’inscription explosent. 30.000 femmes ont souhaité rejoindre le réseau Meuf, ce qui a poussé Claire Suco a créé une liste d’attente. Elle souhaite également adapter son application avec de nouvelles fonctionnalités. Il est, par exemple, question de mettre en place une carte interactive des “lieux safe”, ou de permettre à des utilisatrices de se rencontrer.

L’entrepreneuse souhaite que son application soit utilisée dans tous les pays du monde, et espère compter vingt millions d’utilisatrices sur Meuf, d’ici 2026. Pour s’assurer que les personnes qui s’inscrivent sont bien des femmes, leur identité est vérifiée deux fois. Dans un premier temps grâce à une photo de leur carte d’identité, et dans un second temps avec une photo d’elle.

Lire aussi:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires