Numéro 1 du tennis en Russie, Daria Kasatkina a fait son coming-out
Daria Kasatkina a tenu à rendre publique son homosexualité dans une récente interview. La demi-finaliste de Roland-Garros souhaite lutter contre l’homophobie qui règne en Russie.
Le 18 juillet dernier, la tenniswoman Daria Kasatkina, a révélé son homosexualité dans une interview tournée en Espagne où elle s’entraîne et diffusée sur YouTube. La numéro 1 russe et numéro 12 mondiale a affirmé : « Oui, j’ai une copine. C’est difficile et cela ne sert à rien de rester longtemps au placard. » Malgré l’hostilité qui règne en Russie envers les homosexuels, la sportive rappelle : « Le plus important, c’est d’être bien avec soi-même. »
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Dénoncer l’homophobie présente en Russie
À 25 ans, la championne déclare au sujet de son coming-out : « Tu auras des nœuds au cerveau tant que tu ne le diras pas. Après, c’est clair que chacun doit choisir comment il veut s’ouvrir et jusqu’à quel point. » Elle précise être indignée que ce sujet soit « interdit » dans son pays natal. « Il y a des sujets encore plus importants qui sont interdits, donc cela n’a rien d’étonnant. Être gay rend la vie plus difficile en particulier en Russie », ajoute-t-elle. En effet, jusqu’en 1993, l’homosexualité était considérée comme un crime en Russie, pire jusqu’à 1999 celle-ci était vue comme une maladie mentale. Encore aujourd’hui, les homosexuels sont trop souvent pris pour cible et victimes d’agressions ou même de meurtres dans le pays.
Une lutte encore actuelle
La prise de parole de Daria Kasatkina survient alors que le gouvernement russe vient de proposer un nouveau projet de loi qui interdirait la diffusion d’informations « sur les relations sexuelles non-traditionnelles » auprès de tout type de public. Un texte qui poursuit la lignée de la loi votée en 2013 contre ce que les dirigeants russes nomment « la propagande homosexuelle ». Celle-ci interdit pour le moment, la diffusion de ces informations à un public mineur.
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