Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
Ouïghours
©  Belinda Jiao/SOPA Images/LightRocket via Getty Images

L’ONU publie un rapport qui dénonce de possibles ““crimes contre l’humanité”” envers les Ouïghours

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Très attendu, le rapport de l’ONU sur la situation préoccupante des Ouïghours dans la zone du Xinjiang en Chine, fait état de possibles “crimes contre l’humanité” et de “preuves crédibles” de tortures et de violences sexuelles.

L’ancienne présidente des Nations Unies, Michelle Bachelet a tenu sa promesse en publiant ce 31 août un rapport sur la région chinoise du Xinjiang avant la fin de son mandat au Haut-Commissariat. Bien que le document n’apporte pas de nouvelles révélations sur la situation actuelle dans la région chinoise, il apporte la confirmation de l’ONU sur les faits de maltraitance et de torture rapportés par des témoins et que de nombreux militants des droits de l’Homme revendiquent depuis plusieurs mois. Le texte délivré par les Nations unies fait état de possibles crimes contre l’humanité et de preuves crédibles de torture et de violences sexuelles à l’égard de la communauté Ouïghours.

Lire aussi : H&M se sépare d’un fournisseur chinois accusé d’exploiter les Ouïghours

L’ampleur de la détention arbitraire et discriminatoire de membres des Ouïghours et d’autres groupes à prédominance musulmane (...) peut constituer des crimes internationaux, en particulier des crimes contre l’humanité.

Un appel à agir d’urgence

Malgré les fortes pressions de la part de Pékin pour que ce rapport ne voit pas le jour, le document a bel et bien été publié et appelle la communauté internationale à agir d’urgence face à la situation. Selon Sophie Richardson, directrice de l’ONG Human Rights Watch pour la Chine, ce rapport de l’ONU « met à nu, les violations massives des droits fondamentaux par la Chine ». Elle explique que le conseil des droits de l’homme « devrait utiliser ce rapport pour lancer une enquête exhaustive sur les crimes contre l’humanité du gouvernement chinois ». De son côté, l’ONG Amnesty International exige également qu’un « mécanisme indépendant international pour enquêter » soit mis en place par le Conseil.

Les allégations faisant état de pratiques récurrentes de la torture ou des mauvais traitements, notamment de traitements médicaux forcés et de mauvaises conditions de détention, sont crédibles, tout comme le sont les allégations individuelles de violences sexuelles et fondées sur le genre.

déclare le rapport du Haut-Commissariat de l’ONU. Des confirmations écrites nécessaires pour entamer des actions concrètes comme l’explique Dolkun Isa, président du Congrès mondial Ouïghour : « Ce rapport ouvre la voie à des actions sérieuses et tangibles des Etats membres, des agences de l’ONU et des entreprises. L’heure de rendre des comptes sonne maintenant. »

Lire aussi :

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires