En ce 10e anniversaire de la Journée internationale de la fille, l’heure est au bilan sur les avancées et les obstacles qui impactent les droits des filles à travers la planète. Selon une étude réalisée par Plan International, leurs droits sont encore trop souvent violés.
Ce mardi 11 octobre signe la 10e Journée internationale de la fille, une journée mondiale mise en place par l’ONU afin de rappeler que l’avancée de ces droits est notre responsabilité à tous. Or, selon une étude menée par l’ONG Plan International qui défend l’égalité pour les filles et les droits des enfants dans le monde, de nombreux facteurs auraient affecté ces droits lors de ces derniers mois.
Lire aussi : Plus de 50 femmes artistes se coupent les cheveux en soutien aux Iraniennes
Des droits impactés par de nombreux facteurs
Parmi eux, la pandémie de Covid-19 qui a engendré la fermeture de nombreuses écoles à travers le monde, mais également la crise climatique et ses impacts humanitaires et économiques influencent la vie de nombreuses jeunes filles dont les familles se retrouvent en extrême pauvreté. L’arrivée au pouvoir de mouvements politiques conservateurs bouleversent également les droits établis pour les filles et les femmes, en particulier sur le droit à l’avortement. Les guerres et conflits armés comme en Ukraine ou au Sahel et les régimes autoritaires comme la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan privent les filles et les femmes d’un accès à l’éducation et au travail. Des situations qui renforcent également les mariages forcés. Sans oublier, la situation en Iran où des manifestations ont lieu chaque jour afin que les femmes et les filles obtiennent la liberté de se vêtir comme elles le veulent dans l’espace public sans risquer l’emprisonnement ou pire, la mort. L’étude de Plan International rappelle que “près d’une femme sur trois (736 millions) a subi des violences physiques et/ou sexuelles au moins une fois depuis l’âge de 15 ans”. Des violences qui ont fortement augmenté pendant la pandémie.
Un long chemin reste à parcourir pour offrir aux filles de cette planète les droits qu’elles méritent, ainsi qu’une réelle égalité. L’étude sur la participation des filles dans le monde, montre que seulement « 28 % des filles dans le monde se sentent suffisamment sûres d’elles pour se présenter aux élections dans leur pays ». En Belgique, elles sont uniquement 14 %.
Des avancées qui donnent de l’espoir
Cependant, des progrès sont également à notifier dans l’étude de Plan International. On constate notamment une baisse mondiale de l’analphabétisme chez les jeunes femmes. « Le nombre de jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans qui sont analphabètes est passé de 100 millions à 56 millions entre 1995 et 2018 », affirme le rapport. Des plans de sécurité, comme “Safer Cities” ont été mis en place dans plusieurs pays afin de veiller à ce que les jeunes filles puissent occuper l’espace public sans crainte. La lutte contre les violences sexistes se poursuit également, avec des avancées notables comme l’interdiction des mariages d’enfants en République dominicaine qui a été actée en novembre 2020 ou encore l’interdiction des mutilations génitales féminines au Sud-Soudan en avril de la même année. La problématique des mariages d’enfants qui est encore très préoccupante, a tout de même enregistré une baisse mondiale de 15 % chez les jeunes femmes de moins de 18 ans. Une baisse qui vaut également pour les naissances chez les filles âgées de 15 à 19 ans. Le chiffre est passé de « 47 à 41,2 naissances pour 1 000 entre 2012 et 2020 », affirme l’étude.
Lire aussi :
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici
