Parler des règles aux enfants de moins de 11 ans à l’école pourrait devenir interdit en Floride
Un nouveau projet de loi présenté en Floride rendrait les discussions sur les règles interdites au sein des établissements scolaires pour les enfants de moins de 11 ans. Les enseignants ne seraient pas autorisés à aborder le sujet du cycle menstruel avec les élèves avant cet âge.
Dans le monde entier, des groupes féministes se battent pour que le sujet des menstruations ne soit plus un tabou, mais bien vu comme quelque chose de normal et qui fait partie de la vie. Pourtant, en Floride, un projet de loi pourrait bien empêcher les petites filles d’échanger sur ce sujet avec leurs enseignants et aucun cours ne pourra être donné sur le sujet avant l’âge de 11 ans.
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Ce projet de loi soutenu par Stan McClain du parti républicain, prévoit précisément de limiter les cours liés à la santé sexuelle et donc aux cycles menstruels, aux classes de la 6e à la 12e, ce qui équivaut à les réserver aux enfants de 11/ 12 ans minimum, comme le rapporte « TF1 ».
Débattu lors d’une session sur l’éducation au parlement, le projet de loi a fait débat après une question d’une élue démocrate. Ashley Gantt a demandé à son collègue qui défend cette mesure : « Est-ce que ce projet de loi interdit les conversations sur les cycles menstruels”, et si des petites filles sont plus jeunes que l’âge fixé, “est-ce que cela interdirait des discussions de leur part ? » Ce à quoi Stan McClain a répondu : « Oui, cela serait le cas. » Un projet de loi qui a fait réagir puisque les premières règles peuvent survenir “à n’importe quel moment entre 9 et 16 ans », comme l’a rappelé la responsable du planning familial en Floride, Annie Filkowski.
Imaginez une petite fille (...) allant aux toilettes et trouvant du sang dans sa culotte, et pensant qu’elle va mourir. Et son enseignant n’a même pas la possibilité de lui dire que cela fait partie de la vie.
S’insurge la parlementaire Ashley Grantt face à la réponse du républicain, qui a plus tard clarifié son propos admettant être ouvert à des amendements et affirmant ne pas vouloir punir les jeunes filles qui posent des questions. Un indignement partagé par Annie Filkowski qui a qualifié ce projet d’ « absurde » et a déclaré : “Il est ridicule d’empêcher les enfants d’en discuter avec leur enseignant. »
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