Ces pays sont ceux où les femmes sont le plus en sécurité, la Belgique peut mieux faire
Il n’est pas facile d’être une femme au quotidien. Si cela est vrai en Europe, c’est aussi, et peut-être même surtout, le cas dans certains pays dits “fragiles”, où la sécurité des femmes n’est pas garantie. C’est en tout cas ce qui ressort d’une récente étude de l’Institut pour les femmes, la paix et la sécurité.
Cette année, et pour la quatrième fois depuis 2017-2018, le Georgetown University’s Institute for Women, Peace and Security a établi le classement des 177 pays où les femmes sont le plus en sécurité. À ces fins, le GIWPS a analysé treize indicateurs, parmi lesquels l’inclusion financière, l’éducation, le taux d’emploi, l’accès à la justice, le taux de mortalité maternelle, les violences politiques à l’égard des femmes ou encore leur proximité avec des conflits.
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Une fois n’est pas coutume, l’indexe “Women, Peace, and Security” (WPS) montre de grandes disparités entre les pays. Et, comme le souligne l’Institut de Georgetown dans son rapport 2023-2024, “tous les pays peuvent encore s’améliorer”. Et d’ajouter que “les sociétés où les femmes vont bien sont aussi celles où la paix est la plus grande, qui sont les plus démocratiques, prospères et plus promptes à s’adapter aux impacts du changement climatique”.
Les meilleurs et les pires élèves
En tête du classement, on retrouve le Danemark, avec 932 points, suivi par la Suisse (928), la Suède (926), la Finlande (924) et l’Islande (924). La Belgique, quant à elle, termine douzième, avec 902 points. On constate que les douze pays où la sécurité des femmes est la plus importante font partie du groupe des “pays développés”.
À l’inverse, en bout de classement, soit les pays où les femmes sont le moins en sécurité, on retrouve essentiellement des pays d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient: l’Afghanistan (286), le Yémen (287), la République centrafricaine (378), la République démocratique du Congo (384) et le Soudan du Sud (388).
Les pires, pour la quatrième fois consécutive
Onze des douze pays les moins sécuritaires sont classés “États fragiles”. Parmi eux, l’Afghanistan, la République démocratique du Congo, l’Irak, la Syrie et le Yémen se retrouvent systématiquement parmi les pays les moins sécuritaires depuis l’instauration de l’indice WPS, en 2017-2018.
“Dans tous les groupes de pays et régions, le groupe des États fragiles obtient les pires résultats”, souligne le GIWPS.
Bien-être des femmes et des nations
“Le monde est aujourd’hui confronté à l’urgence climatique, à la montée des forces autoritaires et antidémocratiques, aux déplacements forcés à grande échelle, aux conflits armés dévastateurs et aux conséquences multiples de la pandémie de Covid-19. Ces crises, qui s’additionnent et se superposent, compromettent le statut des femmes et menacent de réduire à néant des décennies de progrès”, regrette Melanne Verveer, directrice exécutive de l’Institut de Georgetown. “L’indice nous rappelle qu’il existe une corrélation directe entre le bien-être des femmes et celui des nations. La recherche de l’égalité entre les hommes et les femmes est donc un gage de paix, de sécurité et de prospérité pour tous.”
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