Au Pérou, la chasse aux sorcières est toujours d’actualité
Dans un village reculé des Andes, plusieurs femmes péruviennes ont été enlevées et torturées par des milices paysannes après avoir été accusées de sorcellerie par les habitants.
Si l’on pensait que les chasses aux sorcières avaient pris fin au Moyen-âge, elles sont finalement toujours d’actualité dans certains pays du monde. Ce mardi 12 juillet, le parquet péruvien a ouvert une enquête après des faits apparus dans un village de la région des Andes. En effet, des milices paysannes du district de Chillia dans la province de Pataz, ont séquestré et torturé sept femmes accusées de sorcellerie par les habitants. Ces derniers les accusaient d’être à l’origine de plusieurs décès survenus récemment. Âgées de 43 à 70 ans, six femmes ont été enlevées le 29 juin dernier, ainsi qu’un homme. Si ce dernier n’aurait pas été maltraité, Florencia Aranda, María Juana Campos Santisteban , Rosa Rojas Paz, Antonia Torres Espinoza, Octavia Campos de la Cruz et Erminia Ortega López ont subi des actes de maltraitance, selon le bureau local du Défenseur du peuple, un organisme chargé de veiller au respect des droits humains. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a alerté les autorités qui ont exigé la libération des sept victimes. Dans cette dernière, une femme suspendue par un pied, est filmée pendant qu’elle se fait fouetter afin qu’elle avoue de supposés « actes de sorcellerie ».
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Des actes de torture avérés
Des méthodes de tortures confirmées par José Luis Agüero, chef local du bureau du Défenseur du peuple à la radio RPP : « Ils les punissent, ils les déshabillent, ils leur mettent de l’ortie sur le corps, souvent avec un fouet. » De son côté Eliana Revollar, cheffe du bureau du Défenseur du peuple, explique : « Elles ont été séquestrées pour sorcellerie, on les accusait car de nombreuses personnes dans le village avaient perdu leur capacité physique ou la vie. » Selon la police de Chillia, toutes les personnes concernées ont retrouvé leurs familles et sont en bonne santé. Du côté du parquet, l’enquête se poursuit sur les actes perpétués par les milices.
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