Le ““pinkwashing”” ou quand les droits LGBTQ+ sont réutilisés au service de la propagande
Le Pinkwashing est un procédé utilisé par un état, un parti politique ou une organisation pour améliorer son image en promouvant son attitude accueillante envers l’homosexualité. Une technique que certains suspectent le gouvernement israélien d’utiliser.
En novembre dernier, un cliché d’un soldat israélien arborant le drapeau LGBTQ+ au milieu des ruines de Gaza avait fait le tour de la Toile. Un drapeau sur lequel était inscrit « au nom de l’amour » Cette photographie était accompagnée d’une phrase : « Le tout premier drapeau LGTQ+ brandi à Gaza » (« The first ever pride flag raised in Gaza ! ». Quelque semaines auparavant, le réserviste israélien avait déjà fait part de sa volonté de brandir un tel drapeau dans la bande de Gaza. Il soulignait alors qu’une victoire du Hamas provoquerait l’effondrement des progrès d’Israël en matière des droits LGBTQ+.
Certain·e·s experte·s suspectent en du pinkwashing, soit une stratégie de communication pour détourner l’attention des actes commis par l’armée israélienne ou pour les dédouaner au nom d’un « combat LGBTQ+. Pour reprendre la définition donnée par le New York Times en 2011 à cet égard, il s’agit de désigner “la stratégie délibérée de l’État d’Israël visant à dissimuler les violations persistantes des droits de l’Homme” — principalement envers le peuple palestinien — derrière une image de modernité figurée en partie par une vie homosexuelle “paisible”.” “Un des fondements du pinkwashing c’est de dire aux gays ‘venez prendre du plaisir et venez nous soutenir, nous qui sommes la seule démocratie du Proche-Orient et surtout la seule démocratie qui donne des droits aux gays’ (...) Ce n’est pas vrai qu’Israël donne des droits aux gays. Il y a moins de droits en Israël qu’en France par exemple ou qu’en Espagne”, déclarait déjà le journaliste Jean Stern au journal d’information Lundi Matin. Une technique auquel prêter particulièrement attention en ce moment et à recadrer car rappelons que les droits humains ne sont pas sous condition et que s’ils ne sont pas respectés à certains égards, ils ne le sont pour personne.
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