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La plateforme pasdrole.be dénonce les mauvaises blagues racistes

Gwendoline Cuvelier Journaliste

En 2022, le racisme est malheureusement toujours d’actualité au sein de notre société. Et à l’origine de grands phénomènes de discrimination se cachent souvent des petites blagues, pas drôles et remplies de préjugés.

Pour éveiller les consciences, la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé une campagne de sensibilisation, destinée aux jeunes de 12 à 18 ans. L’objectif: rassembler et déconstruire les clichés racistes et faire prendre conscience de l’impact de ces blagues de mauvais goût qui circulent partout et dans tous les domaines de la vie quotidienne.

Quelle est la différence entre une blague et une blague raciste?

La “blague” raciste, même si la remarque est faite sur un ton humoristique, finit toujours par blesser et contribue à entretenir le traumatisme racial que subissent certaines personnes.

Via la plateforme en ligne pasdrole.be, les jeunes sont invités à “balancer les phrases racistes qui les font gerber” et écrire les phrases entendues ou subies. Un panel d’experts analyse ensuite chaque contribution avant de la déconstruire avec une rigueur scientifique.

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Par exemple, à la blague “oh le singe, tu veux une banane?” adressée à une personne d’origine africaine, les spécialistes répondent: “selon la théorie de l’évolution, l’être humain et le singe ont un ancêtre en commun. Nous sommes donc toutes et tous, quelle que soit notre couleur de peau, cousins du singe. Toutefois, des millions d’années d’évolution nous séparent de nos lointains cousins. Comparer une personne à un singe est un acte raciste, largement propagé durant la période coloniale”. 

Lire aussi: Une auteure afro-américaine explique pourquoi lire sur le racisme ne suffit pas

Des mots ancrés dans la peau

Parce que les propos racistes marquent à vie, une expérience sociale a été menée dans trois écoles secondaires en Fédération Wallonie-Bruxelles (l’Athénée Royal d’Evere à Bruxelles, l’Athénée provincial de Flémalle – Guy Lang, Lycée ICES à Quaregnon).

Les élèves ont assisté à une séance de tatouage dans l’enceinte de leur école. D’abord amusés, ils ont ensuite pu mesurer la gravité de ce qui se jouait devant eux. Les tatouages représentaient des “blagues racistes” que l’on se lance “pour rire” en classe. Profondément choqués, les ados ont pu faire le lien entre ces phrases lancées à tort et à travers et l’impact qu’elles ont, à vie, sur ceux et celles qui les subissent. Et si on arrêtait d’en rire?

Plus d’infos sur la campagne de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur ce site Internet.

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