Plus de 17.000 filles sont excisées en Belgique et 8000 risquent de subir le même sort
200 millions de femmes sont excisées de par le monde, un nombre qui fait frissonner. Selon une enquête réalisée par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, elles sont plus de 17.000 en Belgique.
Si cette tradition est pratiquée surtout dans les pays d’Afrique, la Belgique ne fait pas exception et compte parmi sa population des dizaines de milliers de femmes excisées. C’est ce que révèle De Standaard suite à une enquête publiée par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Plus de 8000 filles pourraient être victimes de cette pratique barbare d’ici peu, soit quatre fois plus qu’il y a dix ans.
Comment est-ce possible?
Ce phénomène est le résultat du flux migratoire en Belgique, mais aussi des naissances de petites filles originaires de pays où l’excision est pratique courante. En Guinée par exemple, 97% des filles sont excisées, c’est-à-dire presque la totalité. Les victimes sont très souvent mineures et subissent ces mutilations génitales malgré leur illégalité.
Les pays les plus touchés par cette maltraitance sont la Guinée, l’Egypte, la Somalie, l’Ethiopie, le Mali ou encore la Côte d’Ivoire. Là-bas, l’excision fait partie des coutumes ancestrales les plus respectées. Chaque personne de sexe féminin doit y passer, “pour ne pas devenir lascive”.
Des petites filles sont ainsi mutilées au rasoir. On découpe leur clitoris externe ainsi que les petites lèvres, souvent dans les pires conditions.
Depuis plusieurs années, de nombreuses associations tentent de mettre fin à ces coutumes dangereuses, en se battant cops et âme. Mais le chemin est encore long au vu de l’ancrage dans les mentalités des partisans de cette tradition. Pour mieux comprendre, nous vous conseillons vivement de regarder le documentaire tourné en Guinée par Sofie Peeters, journaliste pour De Standaard.
Envie d’en savoir plus? https://www.excisionparlonsen.org/belgique/
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