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Polémique autour de la venue de Queen Nikkolah à Gand.
© Facebook @Queen Nikkolah

Polémique à Gand autour de la venue de Queen Nikkolah, la Saint-Nicolas moderne, féminine et noire

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Malgré la polémique autour de sa venue à l’hôtel de ville de Gand, Queen Nikkolah, l’équivalent féminin et noir de Saint-Nicolas, rencontrera bien les enfants, le 6 décembre prochain.

Depuis plusieurs années, le temps de la Saint-Nicolas, l’artiste et activiste Laura Nsengiyumva devient “Queen Nikkolah”, le pendant féminin et noir du Grand Saint. Son but? Remettre en question les frontières classiques entre les cultures et les genres, et proposer une alternative à la tradition.

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Le 6 décembre prochain, jour de la Saint-Nicolas, elle prévoyait de se rendre à l’hôtel de ville de Gand, mais c’était sans compter ses détracteurs qui, sur les réseaux sociaux, X en tête, sont montés au créneau pour l’empêcher de rencontrer les enfants. La N-VA, notamment, juge trop “woke”, et même “plus woke que woke”, Queen Nikkolah, rapporte le journal De Morgen. Et ils ont obtenu gain de cause, puisque le conseil communal (Open Vld, CD&V, Groen et Vooruit) a décidé, lundi soir, de faire annuler l’événement.

Queen Nikkolah, “une initiative précieuse”

Selon Hfsa El-Bazioui (Groen), échevine de la Jeunesse et de Solidarité internationale, il s’agit d’une erreur de vouloir interdire à Laura Nsengiyumva de présenter son projet artistique. 

Dans le contexte d’un débat ouvert sur l’inclusion, il s’agit d’une initiative précieuse. Cette artiste nous fait remarquer qu’il devrait y avoir plus de place pour les filles dans des rôles visibles lors d’une fête pour enfants.

, estime-t-elle, avant de nuancer: “L’hôtel de ville n’est cependant pas le meilleur endroit pour cela. L’organisateur cherchera un meilleur endroit pour cet événement qui en vaut la peine. Sans aucun doute, il mérite une place dans notre ville.”

Justement, Queen Nikkolah rencontrera bien les enfants. Plus à l’hôtel de ville de Gand, mais au Vooruit, qui accueille notamment un centre d’arts. Quant à la traditionnelle Saint-Nicolas, avec le grand homme barbu vêtu de rouge, elle a déjà eu lieu le 19 novembre dernier. “Il s’agit d’une incroyable fête pour enfants qui montre la diversité du monde. Et cette fête peut parfaitement coexister avec l’autre. Les enfants peuvent aussi venir aux deux fêtes”, a souligné Franky Devos, coordinateur général du Vooruit, à Belga.

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