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Pornhub sleep
© Getty Images

Pornhub a-t-il vraiment fait bouger les lignes après l’affaire Gisèle Pélicot?

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Pornhub n’autorise plus les contenus pornographiques associés aux termes “sleep” et “asleep”, ou à leurs versions en français. On ne peut s’empêcher d’y voir un lien avec l’actualité et le procès de Mazan, pourtant, cela fait déjà plusieurs années que c’est le cas.

Très médiatisé, le procès de Mazan sembler faire bouger les lignes, pour que “la honte change de camp”. Le procès Mazan, c’est ce procès au cœur duquel se trouve Gisèle Pélicot, 71 ans, qui, durant dix ans, a été mise à disposition d’inconnus et abusée sexuellement par son mari, Dominique Pélicot. Le tout, alors qu’elle était sous l’emprise de Temesta, un puissant anxiolytique qui la plongeait dans un sommeil profond. Autrement dit, jusqu’à très récemment, Gisèle n’a jamais eu aucun souvenir, n’a jamais rien su des sévices qu’elle subissait.

Lire aussi : FAUT QU’ON PARLE: du courage de Gisèle Pélicot qui veut que le monde assiste au procès de ses agresseurs

Ces derniers jours, sur les réseaux sociaux, des internautes et plusieurs médias ont avancé que la plateforme de contenu pornographique Pornhub avait supprimé plusieurs vidéos, peu de temps après le début du procès de Mazan. Ces vidéos étaient liées aux termes tels que “sleep” ou encore “sleeping” (“dormir”). Lorsqu’un utilisateur ou une utilisatrice tape ces mots dans la barre de recherche, le site affiche le message suivant: “Votre recherche pourrait concerner du contenu sexuel illégal et abusif, y compris des images intimes non consenties ou des abus sexuels basés sur l’image.” Nous trouvions la démarche louable, mais sommes tombés dans le panneau en relayant l’information.

Si, lorsque l’on cherche des vidéos de personnes endormies, sur Pornhub, ce message précité apparaît bel et bien, celui-ci n’est pas nouveau. Et il n’est pas lié au procès en cours. “Tout ce qui est en rapport avec le sommeil est non consensuel et les règles ont été mises en place il y a plusieurs années. Il n’y a rien à voir avec l’affaire Pélicot”, souligne une responsable de la communication de la plateforme. Selon elle, en tout, plus de 35.000 mots dans plusieurs langues sont d’ores et déjà interdits. En revanche, les vidéos qui se rapportent au terme “teen” (“ado”), elles, sont toujours accessibles par tout un chacun.

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