Pour 62% des Belges, leur comportement individuel peut changer la donne face à l’urgence climatique
La Banque européenne d’investissement (BEI) a publié son enquête sur le climat et a soulevé plusieurs points intéressants, notamment concernant l’implication des Belges face à l’urgence climatique.
La Banque européenne d’investissement (BEI) a bouclé la cinquième édition de son enquête sur le climat. Cette évaluation approfondie du sentiment des citoyens à l’égard des changements climatiques a été menée en partenariat avec la société d’études de marché BVA. La cinquième édition de l’enquête de la BEI sur le climat vise à nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat. Plus de 28 000 personnes y ont participé en août 2022, avec un panel représentatif de personnes âgées de 15 ans et plus pour chacun des 30 pays examinés.
62 % des Belges interrogés se disent convaincus que leur comportement individuel peut changer la donne face à l’urgence climatique.
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Un nouveau défi
La guerre en Ukraine et ses conséquences, y compris la hausse des prix de l’énergie et l’inflation, ont considérablement accru les inquiétudes quant à la baisse du pouvoir d’achat en Belgique. Toutefois, pour la plupart des Belges interrogés, les changements climatiques et la dégradation de l’environnement demeurent l’un des trois principaux défis, avec l’augmentation du coût de la vie et la crise financière. La plupart des Belges (62 %) sont convaincus que leur comportement individuel pourrait changer la donne face à l’urgence climatique, même s’ils sont moins que les Allemands (75 %), les Néerlandais (69 %) et les Français (63 %) à le penser.
Plus de femmes (65 %) que d’hommes (58 %) sont convaincues que leur comportement individuel pourrait avoir une incidence. Pour beaucoup de personnes, les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pour encourager la modification des comportements individuels. Une majorité de Belges (59 %) sont favorables au durcissement des politiques publiques afin d’induire une modification des comportements des citoyens pour lutter contre les changements climatiques (65 % des personnes de moins de 30 ans interrogées souhaiteraient un tel durcissement).
Le choix d’un nouvel emploi
L’enquête soulève également que 70 % des Belges âgés de 20 à 29 ans affirment que l’impact climatique d’un potentiel futur employeur est un critère important au moment de choisir un emploi, et 24 % estiment qu’il s’agit même d’une priorité absolue. À mesure de l’entrée de nouvelles personnes sur le marché du travail chaque année, les considérations climatiques gagnent en importance dans le choix d’un employeur. La plupart des Belges (52 %, soit 10 points de pourcentage en dessous de la moyenne de l’UE, à 62 %, mais proche des 55 % enregistrés aux Pays-Bas et 48 % en France) estiment déjà qu’il est important qu’un potentiel futur employeur accorde la priorité au développement durable. Pour 13 % des personnes interrogées (contre 16 % pour la moyenne de l’UE), c’est même une priorité.
L’étiquetage des denrées alimentaires
L’enquête remarque aussi que 72 % sont favorables à l’étiquetage de toutes les denrées alimentaires pour contribuer à limiter leur impact sur le climat et l’environnement. La production alimentaire est à l’origine d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre. Pour aider les particuliers à faire des choix plus durables lorsqu’ils font leurs courses, 72 % des Belges sont favorables à l’indication de l’empreinte climatique de toutes les denrées alimentaires. C’est plus qu’aux Pays-Bas (67 %), mais moins qu’en Allemagne (80 %) et en France (83 %).
Cependant, moins de la moitié (49 %) des Belges se disent prêts à payer un peu plus pour des aliments produits localement et plus durablement (chiffre comparable à celui des Néerlandais, à 52 %, mais inférieur de 11 points de pourcentage à celui des Français, à 60 %). Réduire la consommation de viande et de produits laitiers serait un autre moyen efficace de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, un peu moins de la moitié des Belges (48 %) seraient favorables à la limitation de la quantité de viande et de produits laitiers qu’il est possible d’acheter afin de lutter contre les changements climatiques (9 points de pourcentage de moins que les Français, à 57 %, mais un niveau comparable aux Néerlandais, à 45 %).
Selon Kris Peeters, vice-président de la BEI, « les résultats de l’enquête de la BEI sur le climat montrent que les Belges sont disposés à contribuer, à leur échelle, à la lutte contre les changements climatiques et qu’ils sont attentifs à l’impact de leur emploi et de leur potentiel futur employeur. En tant que banque européenne du climat, nous saluons cet engagement. Notre rôle est de permettre aux individus d’agir pour lutter contre la crise climatique. Pour ce faire, nous finançons des services écologiques tels que les transports durables, les énergies renouvelables et les investissements dans des bâtiments économes en énergie. En 2022, nous avons contribué à des projets verts en Belgique à hauteur de 1,59 milliard d’EUR. Et ces projets verts génèrent pour les jeunes de nombreux emplois qui ont du sens. Nous continuerons d’appuyer des entreprises et des initiatives qui accélèrent la transition écologique et cherchent des moyens novateurs de contribuer à un avenir prospère qui ne laisse personne de côté. »
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