Pour éviter une catastrophe nucléaire, les femmes sont le seul espoir de l’humanité
La Guerre Froide et sa destruction assurée a beau n’être plus qu’un souvenir refroidi, la prolifération nucléaire, elle, est malheureusement toujours d’actualité, tout comme l’état de plus en plus préoccupant de nos centrales. Le seul espoir de l’humanité pour éviter une catastrophe nucléaire? Les femmes.
C’est en tout cas la théorie avancée par Xanthe Scharff, la co-fondatrice du Fuller Project for Reporting, qui a exposé ses arguments explosifs dans une tribune publiée sur Foreign Policy. Selon elle, la solution pour éviter une “apocalypse nucléaire” est d’impliquer davantage les femmes dans le domaine du contrôle des armes nucléaires. Ainsi qu’elle le déplore, lorsque les femmes ne sont pas impliquées dans la prise de décision, on constate trois conséquences négatives: la prise de risques est plus probable, les idées novatrices sont négligées et les accords sont plus susceptibles de ne pas être respectés.
Confiance excessive
Pour étayer ses propos, Xanthe Scharff prend l’exemple de femmes ayant joué un rôle décisif, telles que Dagmar Wilson, activiste antinucléaire, fondatrice du mouvement Women Strike for Peace, et dont les efforts ont contribué à la signature du traité d’interdiction partielle des essais nucléaires en 1963; ou Weny Sherman, ancienne secrétaire d’État adjointe des États-Unis, qui a contribué à la signature de l’accord sur le programme nucléaire iranien. Des exemples dont les hommes feraient bien de s’inspirer.
Lors des simulations de guerre, les hommes ont davantage tendance à faire preuve d’une confiance excessive, ce qui se traduit par une attaque contre leurs ennemis présumés.
Difficile de lire ses propos sans penser à Donald Trump se vantant d’être en possession des codes nucléaires. Quand on sait qu’actuellement, 8 pays possèdent officiellement des armes nucléaires et quatre autres (Iran, Brésil, Arabie Saoudite, Syrie) sont soupçonnés de posséder un arsenal non déclaré, il y a de quoi rejoindre Xanthe Scharff quand elle affirme que “la participation plus active des femmes dans ce domaine n’est pas qu’une question de justice sociale, mais bien de sécurité mondiale”. Accessoirement, si elle avait une femme compétente à nous conseiller pour remplacer Marie-Christine Marghem à la gestion de nos centrales nucléaires, ce serait bien urbain.
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