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Pour rétablir la parité académique, l’Irlande ouvre des postes de Professeur réservés aux femmes

Kathleen Wuyard

Si elle est plus dénoncée dans d’autre secteurs, l’inégalité des sexes n’épargne pourtant pas le milieu académique, où nombre de Professeurs sont masculins, alors même que les doctorantes féminines seraient plus nombreuses que leurs pairs. La parade trouvée par l’Irlande? Instaurer des postes réservés exclusivement aux femmes.


En pratique, ce sont 20 nouveaux postes qui seront instaurés dès la rentrée de septembre, ainsi que l’a annoncé la Ministre irlandaise de l’éducation supérieure, Mary Mitchell O’Connor. Les postes à pourvoir seront principalement dans le secteur STEM, soit sciences, technologie, ingéniérie et mathématique, des disciplines où le manque de femmes se fait encore cruellement ressentir à des postes clés. Une décision urgente, puisqu’à l’heure actuelle, aux postes académiques de haut niveau, 76 employés sur 100 sont des hommes, souligne la ministre.

Moins de 3 Professeurs sur 10


Et si à la rédaction, on applaudit la mesure radicale prise dans le secteur académique irlandais, certains n’ont pas manqué d’y voir... de la discrimination envers les hommes. Une accusation que Mary Mitchell O’Connor a immédiatement balayée.

Les femmes sont victimes de discrimination. L’inégalité persiste dans le secteur académique, et les femmes n’atteignent pas les plus hauts niveaux. 76 Professeurs irlandais d’université sur 100 sont des hommes. Donc ils ne manquent certainement pas d’opportunités, ils atteignent les plus hauts niveaux, mais les femmes, pas”.


Selon Pat O’Connor, Professeur de sociologie à l’Université de Limerick, les femmes auraient trois fois moins de chance que les hommes d’obtenir le grade de professeur. Et en Belgique alors, qu’en est-il? Si les femmes représentent environ 55% du corps étudiant à l’université, quand on s’intéresse au corps académique belge, il est dominé à 75% par les hommes, qui représentent également 65% des scientifiques belges. Serait-il temps de retourner sur les bancs de l’école pour (ré)apprendre la notion de parité?

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