Pourquoi les mesures sanitaires impactent plus durement les femmes
C’est officiel: les femmes sont plus durement affectées par les mesures sanitaires que les hommes, la faute à un “droit COVID” pensé avec des familles hétérosexuelles en tête selon Anne-Emmanuelle Bourgaux, professeure de droit et constitutionnaliste à l’UMons.
“Il est évident que le confinement prend une dimension beaucoup plus lourde lorsqu’on est soumis aux violences familiales, dont les femmes sont majoritairement victimes“, dénonce Anne-Emmanuelle Bourgaux, qui explique que le droit COVID-19 est “très traditionaliste, pensé pour des familles hétérosexuelles”. Exemple criant: le télétravail, dont “l’impact genré se ressent beaucoup plus fort sur les femmes que sur les hommes”, ces dernières “restant en première ligne dans la zone domestique”. Et il n’y a pas que la constitutionnaliste qui dénonce la situation.
Les femmes en première ligne
Selon une enquête menée par Ipsos avec le Boston Consulting Group en France, 34% des femmes se disent “prêtes à craquer” en raison de la crise sanitaire. Relayée par Salomé Kourdouli pour “Le Figaro“, l’enquête révèle également que les femmes sont aussi plus pénalisées que les hommes en télétravail. Elles sont ainsi 1,3 fois moins nombreuses à jouir d’un espace de télétravail isolé, et 1,5 fois plus fréquemment interrompues en travaillant depuis chez elles. Sans véritable surprise, elles sont donc aussi plus nombreuses à déclarer se sentir anxieuses (66% des femmes contre 50% des hommes).
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