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© muslim woman in red hijab going to swim in a pool

Pourquoi la piscine en plein air d’Anderlecht fait débat

Kathleen Wuyard

Enfin une piscine publique en plein air à Bruxelles? Chic alors! Sauf qu’à peine ouverte, la Flow d’Anderlecht fait débat. En cause: une plage horaire réservée entièrement aux femmes, mais aussi l’autorisation du burkini.


Pour rappel, au cas-où vous auriez vécu en isolation ces dernières années et manqué le tollé suscité par chaque apparition ou même mention du burkini, il s’agit donc d’un croisement entre maillot, combinaison de plongée et foulard musulman, qui couvre la majeure partie du corps ainsi que la tête pour permettre aux femmes qui le souhaitent de se baigner sans s’exposer. Inoffensif? Pas si l’on en croit ses opposant·e·s, qui voient chaque burkini comme une menace envers “nos valeurs démocratiques”, rien de moins.

La preuve pas plus tard que la semaine dernière avec l’annonce de l’ouverture de la piscine Flow à Anderlecht. 17 mètres de long sur 7 mètres de large, une eau parfaitement turquoise, un cadre soigné et en plein air qui n’est pas sans rappeler le Badeschiff berlinois... Tout bon, la première piscine publique en plein air de la capitale? Certainement pas selon le président du MR, Georges-Louis Bouchez, qui voit dans les heures réservées aux femmes à la piscine ainsi que dans l’autorisation du port du burkini la preuve que “la folie communautarisme continue”. Et il est loin d’être le seul à le penser.

Lire aussi: FAUT QU’ON PARLE: honte aux haters d’Ihsane Haouach au nom de “la liberté des femmes”

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“Honte aux politiques” qui critiquent la piscine


Plus modéré, François De Smet, président du parti DéFi, a pour sa part regretté sur Twitter que des moyens publics servent à financer des accommodements tels que le port du burkini, tandis que sur les réseaux sociaux, d’autres internautes y sont allés de remarques moins châtiées. “Videz-la, et foutez le camps (sic). Pas de ça chez nous ! Il faudrait prévenir les contrôles sanitaires...”, “Le pire c’est qu’ils acceptent le burkini et veulent réserver des heures pour les femmes. Je ne veux pas que ma fille vive dans un monde pareil” ou encore “une piscine financé avec l’argent des Belges pour la racaille”, les commentaires en disent long sur la polémique suscitée par les adaptations prises par la piscine d’Anderlecht, le sujet ayant d’ailleurs attiré l’attention du journal d’extrême-droite français “Valeurs Actuelles”.

 

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Une tempête dans un verre d’eau? De son côté, Paul Steinbrück, à l’origine de la construction de Flow, a dénoncé les sorties des politiques dans un entretien accordé à “Het Laatste Nieuws”, soulignant que “c’est une honte” que les politiciens aient préféré exprimer leur mécontentement sur les réseaux sociaux plutôt que de lancer un dialogue constructif avec les responsables de la piscine. Pour rappel, en Belgique, un jugement du tribunal de 1e instance de Gand, rendu en 2018, fait jurisprudence en ce qui concerne le burkini, lequel ne peut pas être interdit par les établissements, ni pour raisons d’hygiène, ni de sécurité car aucune preuve scientifique ne supporte l’un ou l’autre de ces arguments. Pas de quoi convaincre l’opinion publique? Si on ne dispose pas à l’heure actuelle de chiffres similaires pour la Belgique, chez nos voisins français, un sondage Ifop réalisé en 2019 révélait que 73% des interrogé·e·s étaient favorables à l’interdiction du port du burkini à la piscine...

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