Pourquoi les référendums en Ukraine nous rapprochent d’une attaque nucléaire
Alors qu’il vient d’annoncer qu’il allait grossir par tous les moyens possibles les rangs de son armée sur place, Poutine a également lancé des référendums d’annexion à la Russie dans les territoires prorusses d’Ukraine.
Une formalité administrative moins inquiétante que la perspective de voir le conflit s’enliser encore un peu plus à coup de milliers de conscrits russes dépêchés de force sur le front? Non. Car en tenant ces référendums (et en comptant bien sur le fait que les populations concernées votent en faveur de l’annexion à la Russie) Vladimir Poutine ouvre la voie à une potentielle attaque nucléaire en Ukraine.
Une menace qui divise
En effet, ainsi que l’explique le docteur en sciences politique Clément Jadot (ULB), “la doctrine militaire russe réserve l’utilisation de ses armes atomiques à la défense de la mère patrie. Or, dès l’instant où celle-ci intègre les territoires séparatistes d’Ukraine, on peut partir du principe qu’elle fera à tout le moins utilisation de cette rhétorique”. Gloups.
“Même si les annexions sont un simulacre, si on suit la logique russe, le conflit en Ukraine ne serait plus tant une agression russe qu’une défense territoriale de la part de Moscou” souligne-t-il encore. Et le Kremlin a déjà agité la menace de l’utilisation d’armes nucléaires, récemment brandie encore en interview par Poutine. Même si, pour sa part, Volodymyr Zelensky a encore affirmé ce mercredi dans une interview accordée à la chaîne allemande Bild TV qu’il ne croyait pas à l’utilisation de ces armes par Moscou. A contrario, le porte-parole du Conseil de sécurité national américain, John Kirby, a pour sa part confié à la chaîne ABC que Washington prenait ces menaces au sérieux. Et que si la Russie les mettait à exécution en Ukraine, elle pouvait s’attendre à de “sévères conséquences”.
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