Les préjugés sexistes sont toujours aussi présents qu’il y a 10 ans selon l’ONU
En 2023, il semblerait que les stéréotypes sexistes et les normes sociétales n’aient pas évolué, bien au contraire. Selon l’ONU, la situation stagne depuis une dizaine d’années.
Le bilan est inquiétant pour le Programme des Nations unies dédié au développement (PNUD), qui constate que les préjugés sexistes sont « enracinés » dans notre société, et ce, malgré les mouvements en faveur des droits des femmes comme #MeToo, et les nombreuses campagnes pour plus d’égalité entre les sexes. Ce lundi 12 juin, l’ONU a publié un rapport qui montre que la situation n’a pas évolué depuis 10 ans : « Aucune amélioration des préjugés à l’encontre des femmes en une décennie, malgré d’importantes campagnes mondiales et locales pour les droits des femmes. »
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Les normes sociales basées sur les préjugés de genre sont largement répandues dans le monde : près de 90 % de la population a au moins un préjugé sexiste.
Relate le rapport. On peut également y lire que ces idées reçues sont « profondément incrustées et influencent les hommes et les femmes à des degrés similaires ».
Battre sa femme est justifiable pour un quart de la population mondiale
Les chiffres sont alarmants puisqu’un quart de la population mondiale juge justifiable pour un homme de battre sa femme. 28 % pensent qu’aller à l’université est plus important pour les hommes que les femmes, 49 % que les hommes sont de meilleurs dirigeants politiques et 43 % que ces derniers sont de meilleurs chefs d’entreprise. Face à cela, 27 % seulement affirmant qu’il est nécessaire pour la démocratie que les hommes et les femmes aient les mêmes droits.
Tout le monde y gagnera si la liberté et le pouvoir des femmes sont garantis.
Le rapport du PNUD (ONU)
Ces préjugés, bien ancrés dans les mentalités, entraînent directement des “violations” des droits des femmes. Le rapport adresse un message fondamental à la population mondiale : « Sans s’attaquer à ces normes sociales de genre, nous ne parviendrons pas à l’égalité hommes-femmes ni aux objectifs de développement durable. »
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