Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
Tinder
© Jakub Porzycki/NurPhoto via Getty Images

Qui est ““le violeur de Tinder”” accusé par 17 femmes de viol?

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Le violeur de Tinder comparaîtra ce lundi devant la cour criminelle. Cet homme photographe est accusé d’avoir attiré des femmes chez lui sous couvert de séance photo pour les agresser.

Aujourd’hui âgé de 38 ans, Salim Berrada de son vrai nom est photographe de mode et a longtemps utilisé l’application de rencontre Tinder pour proposer des shootings photo à des inconnues. Mais ces derniers sont uniquement un prétexte selon les témoignages des plaignantes. En effet, 17 femmes l’accusent de viols aggravés et d’agressions sexuelles. Certaines étaient tout juste majeures au moment des faits et les plus âgées avaient 26 ans. Toutes racontent le même mode opératoire. Tout commence en 2015, lorsqu’une enquête est ouverte après qu’une femme de 22 ans porte plainte pour viol contre Salim Berrada. Après un échange de messages sur Tinder, elle accepte une séance photo, elle imagine des clichés dénudés, mais « pas vulgaires ». Une fois chez lui, elle accepte un verre de vin, puis le photographe insiste pour un deuxième puis un troisième. Très vite, elle ne se sent pas dans son état normal et n’arrive plus à se rappeler comment elle a terminé nue sur le canapé du studio. Elle se souvient par contre de la suite, elle affirme avoir été violée et prise en photo par l’agresseur.

Lire aussi: Un tueur en série a participé à une émission de Nagui sans que personne ne le sache

Des viols en série

L’année suivante, trois autres femmes portent plainte également et évoque le même mode de fonctionnement du photographe. Des messages sur l’application, de l’alcool proposé avec insistance puis un moment d’absence qui laisse penser qu’elles ont été droguées. En 2016, Salim Berrada est placé en garde à vue et nie les faits dont il est accusé. Il admet que les séances ont pour but d’obtenir des rapports sexuels, mais selon lui les jeunes femmes sont toujours consentantes. Lors des interrogatoires, il parle d’une « addiction au sexe », assurant avoir couché avec 200 à 300 femmes en deux ou trois années.« C’est ce qu’il a indiqué en garde à vue mais en réalité, les expertises mettent avant tout en avant un besoin irrépressible de vouloir plaire et séduire », précise Me Ambroise Vienet-Legué qui le défend. 13 autres femmes sortent ensuite du silence pour évoquer les mêmes événements. L’accusé continue de nier. Aujourd’hui, il encourt jusqu’à vingt ans d’emprisonnement.

Lire aussi:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires