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NEW YORK, NEW YORK - NOVEMBER 07: Sarah Jessica Parker and Chris Noth seen on the set of "And Just Like That..." the follow up series to "Sex and the City" in Madison Square Park on November 07, 2021 in New York City. (Photo by James Devaney/GC Images)

Pourquoi le reboot de ““Sex & The City”” est une victoire contre le jeunisme

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Le reboot de “Sex and the City” se prépare pour notre plus grand bonheur et celui de “Vogue”, qui vient d’afficher Sarah Jessica Parker, actrice star de la série, sur sa couverture de décembre 2021.

Sarah Jessica Parker, qui interprète le personnage culte de Carrie Bradshaw dans « Sex and City » vient d’apparaître, somptueuse, en Une du Vogue étasunien. Interviewée dans ses pages, elle en a profité pour évoquer l’âgisme (soit la discrimination structurelle à l’encontre de personnes âgées et du vieillissement) et le jeunisme (le culte de la jeunesse). Deux phénomènes qui poussent à invisibiliser, notamment dans les séries, les personnes plus âgées.

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Des héroïnes de 50 ans

Les héroïnes de « Sex and the City » ont bien vieilli depuis le début de la série en 1998. Et le reboot se penchera donc sur les aventures de femmes de 50 ans et plus. Ce qui est encore trop rare dans le paysage audiovisuel, la plupart des femmes de cet âge étant reléguées au plan de second rôle (au moins), à l’exception de séries comme Grace et Frankie par exemple. Dans ce reboot, nos héroïnes préférées auront 50 ans, une vie sexuelle et sentimentale encore active, et des rides installées. Et à ce titre, il constitue un beau pied de nez au jeunisme ambiant dans nos cultures occidentales.

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Interviewée dans les pages du magazine de mode, Sarah Jessica Parker a expliqué que l’annonce de ce reboot avait suscité des réactions négatives mais aussi qu’elle avait été confrontée à un double standard  que l’on connaît trop bien : alors qu’un homme a tendance à se bonifier avec le temps dans l’inconscient collectif, ce ne serait pas la même chose pour la femme…

« Il y a tellement de commentaires misogynes à notre encontre qui ne seraient. Jamais. Arrivés. Contre. Un. Mec“ dit-elle en ponctuant chaque mot d’un clap des mains. “Cheveux gris. Cheveux gris.  Cheveux gris. A-t-elle les cheveux gris ?” Quand je suis assise en face de Andy Cohen [présentateur télé étatsunien] et qu’il a les cheveux complètement blancs, on le trouve exquis. Pourquoi c’est OK pour lui ? Je ne sais pas quoi vous dire les gens ! »

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“Que dois-je faire ? Arrêter de vieillir ?”

Elle a aussi exprimé à quel point les commentaires publiés sur les réseaux sociaux étaient empreints d’une peur presque panique de la vieillesse. « Surtout sur les réseaux sociaux. Tout le monde a quelque chose à dire. “Elle a trop de rides, elle n’a pas assez de rides.” On a presque l’impression que les gens ne veulent pas que nous soyons parfaitement en accord avec qui nous sommes. Comme s’ils préféreraient que nous soyons peinées par ce que nous sommes aujourd’hui, qu’importe que nous choisissions de vieillir naturellement et de ne pas avoir l’air parfaites, ou que nous ayons recours à des interventions pour se sentir mieux.

Je sais à quoi je ressemble. Je n’ai pas le choix. Qu’est-ce que je vais faire ? Arrêter de vieillir ? Disparaître ? »

Une citation particulièrement parlante, qui montre l’absurdité du culte de la jeunesse. Spoiler alert: vieillir est normal. Rester éternellement jeune est une utopie.

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