Selon les chiffres prévisionnels de Statbel, en 2023, le nombre de naissances en Belgique a baissé de 4,5 % par rapport au précédent recensement. Plusieurs facteurs expliquent ce recul, d’après le Bureau fédéral du Plan.
Comme dans de nombreux pays industrialisés, les Belges font moins d’enfants. Selon le premier bilan provisoire de l’office belge des statistiques Statbel, en 2023, il y a eu 110.400 naissances sur le territoire, contre 115.587 sur la période 2019-2022. Soit 5.200 naissances de moins et une baisse du taux de natalité de 4,5 %.
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“Ces chiffres provisoires ne permettent pas de faire des constatations claires, mais donnent les grandes lignes de l’évolution du nombre de naissances”, précise toutefois Statbel, qui ne sera pas en mesure de donner des chiffres définitifs avant quelques mois.
On fait moins d’enfants à Bruxelles
En Flandre, environ 62.400 naissances ont été enregistrées en 2023, soit une diminution de 1.500 nouveaux-nés et de 2,3 % de la moyenne des naissances par rapport à la période 2019-2022. Avec seulement 34.100 bébés nés en 2023, le taux de natalité en Wallonie a baissé de 5 %, soit 1.800 naissances en moins par rapport au précédent recensement.
Mais la région qui a vu le nombre de naissances diminuer le plus reste celle de Bruxelles-Capitale, avec une chute du taux de natalité de 12 %. Selon les chiffres provisoires, seuls 13.900 nouveaux-nés sont venus au monde en 2023, soit une baisse de 1.900 naissances par rapport à 2019-2022.
Aucun mois n’est épargné
Aucune région n’est épargnée, pas plus que les mois de l’année. En 2023, le mois de septembre est celui qui a connu le plus grand recul par rapport à 2019-2022, avec 8.939 naissances, contre 9.991 pour la période précédente. Soit une baisse de 10,5 %. Le recul le plus faible est celui du mois d’août, avec 9.856 nouveaux-nés inscrits sur le registre national. Cela représente une baisse de 1,9 % par rapport à la période précédente. Il s’agit néanmoins du mois avec le nombre le plus élevé de naissances pour 2023.
“Les variations sur base mensuelle doivent être interprétées avec toute la prudence nécessaire. Fin 2020 et en 2021, des fluctuations plutôt inhabituelles du nombre de naissances par mois ont été observées, vraisemblablement en raison de la pandémie de coronavirus. Cette période fait partie de la période de référence 2019-2022 et influence, dans une certaine mesure, le nombre moyen de naissances par mois au cours de cette période”, précise Statbel.
Pourquoi fait-on moins d’enfants?
Si au début des années 2000, le nombre de naissances a augmenté, ce n’est plus le cas depuis 2008. Nous le disions plus haut, le nombre de naissances est même en recul depuis 2009. Ce n’est pas un phénomène uniquement belge, puisqu’il touche beaucoup de pays industrialisés. Plusieurs facteurs expliquent cette baisse, à savoir principalement le nombre de femmes en âge d’avoir des enfants et le nombre moyen d’enfants par femme.
Selon le Bureau fédéral du Plan, depuis 2009-2010, le nombre moyen d’enfants pas femme a diminué. “Dans un premier temps, cette diminution était expliquée par l’impact de la crise économique et financière de 2008-2009”, et par la suite, la fécondité n’est pas repartie à la hausse. À l’heure actuelle, c’est avant tout l’évolution de la société et les grands défis tels que les enjeux environnementaux qui “jouent non seulement sur l’âge à la maternité, mais aussi sur le nombre d’enfants désiré par les couples”.
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