ROLAND-GARROS: le règlement imposé aux hôtesses fait polémique
Depuis le 22 mai dernier, le tournoi de tennis de Roland Garros bat son plein, mais une polémique vient de faire son apparition. Un « Guide de l’hôte(esse) parfait(e) » contenant de nombreuses règles à destination des femmes hôtesses pendant l’événement, a été révélé au public.
« Un maquillage léger mais toujours présent et résistant aux intempéries », « laisser ouvert le premier bouton », « les jambes et les aisselles épilées », voilà quelques règles que l’on peut retrouver dans le fameux guide destiné aux hôtesses de Roland Garros et relayé par le journal « Le Parisien ». Sans oublier de la laque pour les mèches rebelles, une tenue imposée « tailleur jupe, escarpins noirs classiques, coiffée, maquillée », et l’interdiction de porter des piercings ou de laisser apparaître un tatouage. De leur côté, leurs homologues masculins, eux, selon des témoignages recueillis par le quotidien français, devraient surtout respecter une règle, celle de « tailler correctement la barbe ou raser à blanc ». Des codes esthétiques et vestimentaires extrêmement stricts à l’égard des femmes qui ont provoqué l’indignation.
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Un métier « structuré par des stéréotypes sexistes »
Sur le plateau de BFMTV, la secrétaire générale de la CGT (confédération générale du travail), Sophie Binet, a tenu a réagir aux règles énoncées dans ce guide. Elle affirme :
Il y a un vrai problème sur le métier d’hôtesse, qui est structuré par des stéréotypes sexistes et expose à des violences sexistes et sexuelles.
Elle insiste : « Les hôtesses d’accueil sont particulièrement exposées à tout ce qui est harcèlement sexuel, remarques sexistes voire agressions sexuelles. » Avant de poursuivre : « On leur impose des tenues parfois contradictoires avec le métier qu’elles doivent faire parce qu’on leur demande de mettre des talons alors qu’elles doivent beaucoup marcher. »
Certaines hôtesses m’ont raconté qu’on leur obligeait parfois de mettre des chemisiers transparents, beaucoup de rouge à lèvres, de maquillage. On nie leur professionnalisme en les enfermant dans un rôle de “potiche” alors qu’elles sont là pour être calmes, polies, savoir orienter et réagir en cas de problème de sécurité. Elles ont toutes un professionnalisme qui n’est pas reconnu et rémunéré. Il y a un vrai travail à faire sur le métier d’hôtesse d’accueil.
Sophie Binet s’est adressé directement aux employeurs en leur demandant de “revoir en profondeur la façon dont ils recrutent”, qui se base sur des “exigeances physiques” et « vestimentaires ».
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