Si on pourrait penser que l’allaitement est l’option la moins coûteuse lorsqu’on a un enfant puisque ce lait maternel est gratuit, il n’en est rien. Selon une récente étude, cela coûterait environ 10 000 euros chaque année.
Allaiter son enfant est conseillé et encouragé par de nombreuses études de santé, cela apporterait à l’enfant les nutriments nécessaires à son bon développement et contribuerait aussi à fortifier le lien entre la mère et son bébé. Mais cette option est-elle si simple et accessible qu’on le croit d’un point de vue financier ?
Si l’on pense souvent qu’allaiter revient moins cher qu’acheter du lait infantile en magasin, il s’avère que c’est totalement faux. Selon une étude de l’université de Yale, l’allaitement serait même bien plus cher. En effet, les chercheurs ont pris en compte le temps que l’allaitement prend à la maman, qui est retiré à son temps de travail, impactant ses revenus par la même occasion. Mais aussi les besoins spécifiques en nourriture des personnes allaitantes, les éventuelles supplémentations en vitamines, sans oublier les équipements que nécessite l’allaitement, comme des coussins adaptés, un tire-lait, des soutiens-gorge spécifiques, etc.
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Un budget insoupçonné
Au total, selon l’étude publiée dans la revue scientifique Journal of Perinatology, allaiter coûterait à un foyer entre 7940 et 10500 dollars, soit entre 7640 et 9866 euros par année. À titre de comparaison, alimenter son bébé avec un biberon et du lait pour bébé acheté dans le commerce coûterait entre 760 et 2280 dollars, soit entre 714 et 2142 euros. De quoi faire tomber le préconçu de l’allaitement comme alternative gratuite. Attention, les auteurs·rices de l’étude précisent que le but n’est pas de décourager les femmes à allaiter, mais bien d’alerter les gouvernements sur ces sommes afin que des aides soient mises en place.
Si une mère veut allaiter, nous lui devons de faire tout notre possible pour lui rendre cela accessible. Il est donc important que nous ayons une bonne idée des défis auxquels les mères sont confrontées afin de pouvoir les relever et faire la différence.
Explique Sarah Mahoney, chercheuse principale ayant travaillé sur l’étude, dans un communiqué de l’Université de Yale. Elle poursuit en expliquant que cette étude est la première à chiffrer ce coût : « C’est la première fois que nous examinons réellement le coût supporté par les femmes qui allaitent, en dollars et en centimes. C’est d’une importance cruciale si nous voulons développer une politique efficace pour promouvoir l’allaitement maternel ».
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