““Je me suis sentie trahie””: Lucie Lucas précise ses propos concernant Victoria Abril
Lucie Lucas est revenue sur ses propos partagés sur Instagram et sur l’accusation d’agressions, “y compris sexuelles”, portée à l’encontre de sa “maman à l’écran”, Victoria Abril.
Mardi, révoltée par la tribune signée en faveur de Gérard Depardieu, Lucie Lucas a pris la parole sur Instagram et s’en est prise à Victoria Abril, qui joue sa mère dans la série “Clem”, l’accusant de “nombreuses agressions, y compris sexuelles, envers [ses] partenaires”.
“J’ai subi des violences sexuelles un peu toute ma vie”
Interrogée par Franceinfo, la comédienne a précisé ses propos. Pour elle, cette tribune, publiée lundi, a été “la cruelle provocation de trop”. À propos du reportage de “Complément d’enquête”, elle explique avoir été “sidérée” par les propos de Gérard Depardieu, et par le fait que tout le monde autour de lui semblait trouver cela normal.
Ça m’a fait beaucoup de mal. (...) J’ai subi des violences sexuelles un peu toute ma vie, et ça m’a vraiment fait sentir que ma souffrance n’était pas légitime.
Entre le non-lieu pour la plainte de Charlotte Arnould, première femme à avoir déposé une plainte pour viol contre l’acteur, le reportage diffusé sur France 2, la prise de parole d’Emmanuel Macron, qui défend Gérard Depardieu, et la tribune signée par près de soixante personnalités de la culture, Lucie Lucas explique que la situation était devenue “insupportable” pour elle, et qu’une “montée de sang” l’a convaincue de prendre la parole sur Instagram en commentant une publication de Charlotte Arnould.
Sentiment de trahison
Quant aux accusations portées contre Victoria Abril, elle les maintient. “Les violences sexuelles dont je l’accuse n’ont pas été tournées contre moi, mais ce sont des choses dont j’ai été témoin”, a-t-elle précisé.
C’est pas Victoria Abril que j’ai envie d’accuser. (...) Je me suis peut-être permis ça parce que c’est ma maman de cinéma et que je me suis sentie profondément trahie et abandonnée par elle.
La comédienne précise toutefois qu’avant tout, son message avait pour vocation de dénoncer le “sentiment d’impunité totale” chez certains·es actrices et acteurs, notamment “des générations de Gérard Depardieu et de Victoria Abril”, qui se permettraient de “tyranniser des plateaux entiers et d’avoir des comportements que, moi, je ne trouve pas admissibles, voire qui ne sont pas légaux, sans que personne ne dise rien”.
“Maintenir la pression”
Pour Lucie Lucas, il y a de réels dysfonctionnements dans le milieu du cinéma, ainsi qu’une certaine omerta, et que ça, “il faut que ça change”. Et la comédienne de conclure: “Je voudrais remercier infiniment toutes les personnes qui prennent la parole. C’est le moment, là! Il faut maintenir la pression. Il n’y a pas de raison qu’on n’arrive pas à avoir un monde non violent et qui respecte les limites personnelles des uns et des autres, dans le cadre de la loi.”
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