Témoignage: ““Je suis bénévole dans un centre d’accueil pour réfugiés””
Un monde plus solidaire où chacun trouve sa place, c’est ce que veux Alice, 20 ans, qui se consacre aux réfugiés depuis 1 an. Elle nous a expliqué comment ça se passait. Qui sait… ça va peut-être vous inspirer!
“Jusqu’il y a peu, je n’étais pas du tout engagée socialement. Dans mon école, il y avait peu d’étrangers je n’étais pas vraiment concernée par le multiculturalisme. Je consacrais la plupart de mon temps à la danse et au théâtre. Les autres cultures m’intriguaient, mais je ne m’y intéressais pas vraiment.
Après mes études, j’ai décidé de visiter l’Australie, le Népal et le Kenya. Au Népal, j’ai travaillé un temps en tant que bénévole dans un orphelinat. Et parfois, quand le professeur était absent, je faisais également un saut à l’école locale. Et là, j’ai vraiment beaucoup appris! Pas seulement sur leur culture, mais également sur l’importance de l’enseignement. Ça m’a également appris à garder les pieds sur terre.
Non, je ne peux pas changer le monde à moi toute seule. Mais je peux enrichir ma vie et élargir ma vision du monde et celle des personnes que je rencontre.
De belles choses en retour
L’énergie que j’ai investie là-bas m’a permis de recevoir une multitude de belles choses en retour. Du coup, quand je suis rentrée, j’ai décidé de poursuivre ce que j’avais commencé là-bas. Si je pouvais faire du bénévolat à l’étranger, je pouvais aussi le faire ici. J’ai tout de suite trouvé ma place dans le domaine de l’aide aux migrants.
Juste un maillon, mais un maillon qui compte
Depuis maintenant un an, je travaille tous les vendredis comme bénévole. L’après-midi, je me rends à l’Office des étrangers avec quelques autres volontaires et on essaie de persuader les demandeurs d’asile de nous accompagner à notre local, situé non loin de là. Là-bas, on leur propose de la soupe et on leur apporte aide et conseil. Tout le monde est le bienvenu, quelle que soit sa religion, sa nationalité, sa culture ou son origine sociale.
Notre but premier est d’aider les réfugiés et les demandeurs d’asile, de leur offrir un accueil chaleureux. Ça leur fait beaucoup de bien après toute la misère qu’ils ont dû fuir. Leurs histoires nous touchent beaucoup. Ils ont souvent vécu le pire: guerres, massacres, dictatures sanguinaires…
J’ai le cœur brisé quand je vois les difficultés qu’ils ont traversées et celles qu’ils peuvent rencontrer en arrivant ici.
Je veux me concentrer sur le positif, sur les personnes que je peux réellement aider. Je ne suis qu’un petit maillon du système, mais j’ai conscience de l’importance de mon travail et de celui des autres bénévoles.”
Derrière chaque réfugié se cache une personne
Depuis la crise des migrants, l’été dernier, on n’a pas le temps de souffler. Parfois, on est tellement débordés qu’on n’a même pas le temps de discuter avec chaque personne. C’est dommage, car on souhaite vraiment être là pour tout le monde. Je regrette beaucoup que les réfugiés soient régulièrement associés à une image négative. Souvent, des gens postent d’horribles commentaires sur Internet alors qu’ils ne savent même pas qui sont ces réfugiés.
Si ces mauvaises langues passaient quelques jours avec nous et qu’ils apprenaient qui se cache derrière chaque réfugié, ils constateraient que la grande majorité d’entre eux sont des personnes comme vous et moi.”
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