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Testachats plainte festivals
© Bruno Fahy/Thomas Michiels via Getty Images

Testachats dépose plainte contre 10 festivals belges dont Tomorrowland et les Ardentes

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Testachats a déposé une plainte contre dix festivals belges en raison d’infractions aux droits des consommateurs constatés en amont et durant les événements, notamment en matière de frais supplémentaires illégaux.

En juillet dernier, l’organisation de consommateurs belge Testachats annonçait avoir mené une enquête auprès de 13 festivals belges parmi les plus populaires afin d’observer les éventuelles infractions aux droits des consommateurs.

Parmi les éléments pointés du doigt par Testachats, l’impossibilité, dans 9 de ces événements, de payer en espèces. “Depuis le 31 mars, il s’agit pourtant d’une obligation légale, qui vise d’ailleurs tout particulièrement les festivals”, soulignait alors l’organisation. Elle épinglait également des “frais supplémentaires obscurs” illégaux, notamment de la part des organisateurs des Ardentes et de Paradise City. Lors de l’achat de billet, les festivalier·ère·s ont, en effet, eu droit à des frais supplémentaires à la réservation sans en avoir été informé·e·s au préalable.

Il s’agit vraiment d’un nouveau business model, qui permet aux organisateurs de festivals de faire du profit sur le dos des festivalier·ère·s.

Quatre infractions constatées

L’organisation de défense des consommateurs a partagé ses conclusions avec les organisateur.rice·s pour leur permettre de rectifier le tir et s’est ensuite rendue sur le terrain. Résultats? “Huit festivals ne respectaient pas la loi sur les paiements en liquide, deux imposaient des frais supplémentaires illégaux, cinq appliquaient des frais excessifs pour récupérer le solde du bracelet de paiement ‘cashless’ (c’est notamment le cas des Ardentes, qui imposait aux festivalier·ère·s des frais s’élevant à 5 euros, ndlr) et deux festivals ne remboursaient pas les tickets boisson et nourriture non dépensés”, indique Testachats.

Or, “si [l’organisateur] respecte la législation, ces frais doivent être équivalents à leur coût (…). Il s’agit vraiment d’un nouveau business model, qui permet aux organisateurs de festivals de faire du profit sur le dos des festivalier·ère·s, qui sont contraint·e·s d’utiliser le système de paiement imposé”, déplore Julie Frère, porte-parole de Testachats.
Mais ce n’est pas tout. L’organisation regrette que presque aucun de ces festivals ne permette d’annuler son billet, même en cas de force majeure. Pire encore, certains, à l’instar du Pukkelpop, imposaient des conditions en cas d’échange ou de revente. Si les détenteurs et les détentrices d’un ticket voulaient le revendre, l’organisation leur appliquait des frais de 16 euros.

Certains [festivals] réagi positivement, alors que d’autres ont fait preuve de mauvaise foi ou ont ignoré les questions de l’organisation.

Une plainte déposée

Fort de ces constats, Testachats a contacté les organisations des festivals en question. Certains ont réagi positivement, mais d’autres “ont fait preuve de mauvaise foi ou ont ignoré les questions”. C’est pourquoi, ce mardi, l’organisation des consommateurs belges a fait savoir qu’elle avait décidé de déposer une plainte contre 10 de ces festivals auprès de l’Inspection économique. Les festivals en question sont Couleur Café, Paradise City, le Graspop, Rock Werchter, le Pukkelpop, Tomorrowland, Ronquières, le Lokerse Feesten, Les Ardentes et Dour.

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