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© Migrants - Getty Images

Une expo itinérante rappelle qu’hier, les migrants, c’était nous

Kathleen Wuyard

Difficile de ne pas avoir un goût amer en bouche après les réactions suscitées par le naufrage d’une embarcation de migrants à la Panne. Pour garder la tête hors de l’eau, on se presse pour découvrir “Les émigrants belges d’hier, un miroir pour aujourd’hui”, une expo itinérante et nécessaire, et réalisée par le CIRÉ, en collaboration avec le MRAX sur base de l’ouvrage “Les émigrants belges”, sous la direction d’Anne Morelli.


Parce qu’hier, ou du moins il n’y a pas si longtemps que ça, quand nos grands-parents avaient notre âge, les migrants, c’était nous: forcés de fuir une Europe déchirée par la haine et la guerre, contraints de se cacher pour échapper à la persécution et aux camps de la mort, partis trouver un avenir meilleur ailleurs, loin des bombardements et du rationnement. Le refrain semble familier? Mais si, concentrez-vous: c’est exactement la même rengaine que celle des migrants d’aujourd’hui, venus d’autres coins du globe, et que certains ignorent sciemment, préférant les voir comme des profiteurs.

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Sauf que non: on n’abandonne jamais son pays, ses proches et ses racines de gaieté de coeur, et la bouleversante exposition itinérante mise en place par leCIRÉ le rappelle avec une grande justesse. Aujourd’hui ce sont eux, hier c’était nous, et demain, qui? Dans le doute, plus que jamais, la solidarité est nécessaire. Pour rappel, en 1914, 1,5 millions de Belges ont fui le pays, soit 20% de la population à l’époque, qui a cherché refuge en France, en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas. Par comparaison, en 2017, les 28 pays membres de l’Union européenne ont accordé l’asile à 538 000 demandeurs seulement, soit le tiers des Belges ayant fui durant la Grande Guerre. De quoi mettre la situation quelque peu en perspective. Et sinon, sachez que vous vous pouvez louer cette exposition itinérante ici: https://www.cire.be/formulaire-de-reservation-dexposition/

Photo de couverture: à gauche, des réfugiés belges à Paris en 1940, à droite, des migrants arrivant sur l’île de Lesbos en 2017 (montage Getty Images)

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