Une troisième plainte pour viol déposée par une journaliste espagnole contre Gérard Depardieu
Une troisième femme vient de déposer une plainte contre Gérard Depardieu. Ruth Baza, journaliste espagnole, explique avoir été violée par l’acteur français lors d’une interview en 1995.
Les jours se suivent et les langues se délient. Jeudi dernier, Ruth Baza Espinilla, une journaliste et autrice espagnole, a déposé plainte dans son pays natal contre Gérard Depardieu pour un viol remontant au 12 octobre 1995, révèle l’AFP, rapportant une information du journal espagnol La Vanguardia.
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Ce jour-là, la jeune femme d’alors 23 ans s’était rendue à Paris pour interviewer l’acteur de 46 ans à l’occasion de la sortie du film “Le colonel Chabert”, adaptation cinématographique d’après le roman éponyme de Balzac. Selon elle, c’est durant cet entretien que le “monstre sacré” devenu “ogre” l’aurait violée. Elle évoque une “intrusion sans aucun consentement, à aucun moment”.
“Je ne pouvais pas bouger”
“Quand nous avons commencé l’interview, nous étions tous les deux debout, et je ne sais comment, tout d’un coup, il me prend dans ses bras. Il commence à m’embrasser partout sur le visage. Il m’a embrassée sur la bouche et je ne pouvais pas bouger”, se souvient Ruth Baza.
Il m’a touché le corps et il m’a touché l’entrejambe, je ne pouvais pas bouger. Je ne pouvais pas bouger, et il m’embrassait, il m’embrassait.
Et de poursuivre: “Je n’ai rien senti, je me souviens seulement de l’odeur de l’alcool et de la nicotine dans ma bouche, je ne sais pas combien de temps cela a duré.”
Des faits prescrits, mais une volonté d’aider
La journaliste, aujourd’hui âgée de 51 ans, explique avoir oublié ce qu’il s’était passé ce jour d’octobre 1995, jusqu’à la publication, en avril dernier, de l’enquête de Médiapart sur Gérard Depardieu, dans laquelle treize femmes ont accusé l’acteur de violences sexuelles.
Si les faits sont prescrits, Ruth Baza a expliqué avoir déposé plainte pour “aider d’autres personnes” à en faire de même. Cette nouvelle plainte est la troisième, après celles de l’actrice Charlotte Arnould, déposée en 2020, et celle de la comédienne Hélène Darras, en septembre dernier, pour des faits remontant à 2007.
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