La ville de Marseille expérimente un système anti-harcèlement à la plage
Le harcèlement ne s’arrête malheureusement pas à l’entrée des plages, afin de lutter contre ce phénomène et de permettre à chacun·e de profiter de la mer en toute sécurité, la ville de Marseille teste actuellement un nouveau dispositif.
C’est l’été, les températures ne cessent d’augmenter, bref, on rêve d’un bon bain de mer ! Pourtant, beaucoup de femmes s’en privent par peur d’être harcelée sur la plage. Selon un sondage Yougov réalisé par l’application « Bumble » l’année dernière, 46 % des 18-24 ans et plus d’une femme sur trois (35 %) entre 25 et 34 ans, ont déjà été confronté à du harcèlement à la plage. Drague insistante, rapprochement non-consentis, insultes, moqueries, ou encore être suivie à chaque fois qu’on va se baigner, tous ces comportements ont un impact fort sur les personnes qui les subissent. Le sondage révèle que 55 % des femmes qui ont déjà été victime de harcèlement ou en ont été témoins à la plage hésitent à s’y rendre seules. Afin de permettre aux femmes de se réapproprier les plages et de lutter contre ce harcèlement, la ville de Marseille a lancé un dispositif en collaboration avec plusieurs associations féministes locales.
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« Safer Plage », une application pour signaler un harceleur au poste de secours
Grâce à l’application « Safer Plage », téléchargeable gratuitement, les personnes victimes de harcèlement ou témoins, peuvent alerter le poste de secours de ce comportement en un clic. La personne ayant alerté les sauveteurs peut alors être géolocalisée afin qu’une intervention puisse se faire le plus vite possible. Encore en cours d’expérimentation, l’application est testée tout le mois d’août sur la plage du Prado à Marseille, site extrêmement fréquentée en haute saison puisqu’elle accueille plus de 90 000 visiteurs pendant l’été. Si « Safer Plage » s’avère efficace, elle pourrait être étendue à toutes les plages de la ville en 2023. Deux nageuses sauveteuses de la plage du Prado déclarent auprès du journal « Libération » avoir déjà elles-mêmes étaient confrontées à des comportements dérangeants et affirment : « On espère vraiment que ça va dissuader les potentiels harceleurs. »
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