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L'OMS dénonce les violences conjugales - FLair Canva
L'OMS dénonce les violences conjugales - Flair Canva

Les violences conjugales touchent 1 femme sur 4 dans le monde

Kathleen Wuyard

C’est le genre de statistique trop déprimante pour être vraie, et pourtant: selon une étude que vient de diffuser l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une femme sur quatre dans le monde serait victime de violences conjugales.  

Pour parvenir à cette proportion glaçante, l’équipe en charge de l’étude s’est plongée dans une base de données de l’OMS rassemblant des données tirées de plus de 300 enquêtes menées dans 161 pays différents et englobant pas moins de deux millions de femmes. Un échantillon de taille, qui a permis a l’OMS de tirer la sonnette d’alarme, puisqu’il en ressort que toutes nationalités confondues, une femme sur quatre a connu l’enfer des violences conjugales.

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Ainsi, dans le monde 27% de toutes les femmes âgées de plus de 15 ans ont été au moins une fois la cible de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur partenaire. Des chiffres extrêmement préoccupants selon l’OMS.

Le nombre élevé de jeunes femmes qui font l’expérience de la violence dans les relations de couple est alarmant, car l’adolescence et le début de l’âge adulte sont des périodes importantes de la vie, au cours desquelles les bases de relations saines sont posées” met en garde Lynnmarie Sardinha, chercheuse principale à l’OMS.

Et Claudia Garcia-Moreno, en charge de l’étude, de renchérir en rappelant une évidence qui ne l’est pourtant visiblement pas tant: “il est urgent et essentiel de prévenir la violence dans le couple dès le départ”. Sauf que clairement, les gouvernements des différents pays (on le rappelle, pas moins de 161) concernés sont vraisemblablement encore loin d’atteindre l’objectif fixé par les Nations unies d’éradiquer les violences envers les femmes et les filles d’ici à 2030. D’autant plus qu’ainsi que le dénonce Claudia Garcia-Moreno, “la crise sanitaire a exacerbé les problèmes qui mènent aux violences entre partenaires (isolement, dépression et anxiété ainsi que consommation d’alcool) et affaibli l’accès aux services d’aide”.

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D’après l’étude de l’OMS, c’est en Europe centrale (16%) que les violences conjugales seraient les moins répandues, tandis que l’Océanie remporte la palme de la honte avec 49% des femmes concernées. En Belgique, ainsi que le rappelle la plateforme juridique Justifit, “bien que nombre d’actes de violence conjugale ne soient pas dénoncés par leurs victimes, on compte chaque année plus de 45.000 plaintes. Sur 6 plaintes enregistrées, 5 sont féminines. De plus, dans plus de 40 % des cas de violence conjugale, il existe au moins un enfant victime”. Et d’ajouter que ces violences ne sont pas toujours physiques, puisque “plus de 45 % des cas de violences au sein d’un couple sont psychologiques”.

Vous ou une proche en êtes victime? En parler est le premier pas pour sortir de l’isolement: par exemple, en appelant le 0800/ 30 0 30, accessible gratuitement et de manière anonyme 24/7.

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