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© Getty Images

Les violences envers les personnes LGBTQIA+ sont en hausse selon le nouveau rapport de SOS Homophobie

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Entre 2021 et 2022, les agressions physiques LGBTphobes ont augmenté de 28 % selon le rapport de l’association SOS Homophobie. Un chiffre qui équivaut à une agression tous les deux jours.

Publié ce mardi 16 mai, le rapport de l’association française SOS Homophobie fait état d’une « inquiétante hausse » des agressions envers les personnes LGBTQIA+ en raison de leur orientation sexuelle ou de leur genre. Dans ce document, un hommage a d’abord été rendu au petit Luca, un collégien de 13 ans qui avait mis fin à ses jours en janvier dernier en France à cause du harcèlement homophobe qu’il subissait. On peut ensuite lire :

Malgré des progrès récents dans la loi et aussi une évolution des mentalités, on constate la persistance d’actes homophobes et transphobes, qui s’expriment de manière violente.

En effet, dans l’année 2022, l’association a recensé 184 agressions physiques LGBTphobes, un chiffre qui a augmenté de 28 % par rapport à 2021. Une évolution « préoccupante » comme le décrit Joël Deumier, co-président de l’association, qui rappelle auprès de l’AFP que cela équivaut à une agression tous les deux jours. Dans la plupart des 1506 témoignages récoltés par l’association, les victimes font état de coups et blessures parfois provoqués par des armes blanches, d’insultes, de crachats et autres humiliations. 

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Un “rejet banalisé”

Certains rapportent également des situations de rejet banalisé comme des agences immobilières, « qui refusent de louer ou de vendre à des couples ou familles » LGBT + ou encore des hôtels qui refusent de donner une chambre à des coupes gay car « ce n’est pas possible, deux hommes dans une chambre avec un grand lit». Sans oublier, les violences à l’égard des personnes trans qui à elles seules, ont augmenté de 26 % entre 2021 et 2022. « Cela marque les répercussions de la banalisation du rejet des personnes trans et non-binaires dans les médias et sur les réseaux sociaux », explique le rapport, qui cite également le problème des établissements scolaires qui « refusent souvent toute modification administrative » au sujet des élèves transgenres. Face à ce constat alarmant, le gouvernement français a déclaré qu’une campagne de sensibilisation allait être lancée ainsi qu’un renfort des « moyens d’enquête » et une meilleure formation des policiers et gendarmes afin que les plaintes soient reçues dans les meilleures conditions. 

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