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Les Volumineuses: le collectif de meufs pour des soirées inclusives

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

On a rencontré Jeanne Gabriel et Diane Theunissen, qui font toutes deux partie des Volumineuses (elles sont seize au total!). L’objectif de ce collectif? Créer des soirées musicales avec des artistes, mais aussi des corps de métier sexisés, c’est-à-dire, victimes de sexisme.

La première édition des soirées Volumineuses a eu lieu le 23 avril à la Vallée et la toute prochaine se tiendra à Forest le 24 septembre. On a voulu interroger quelques membres de ce collectif:

Qu’est-ce que les Volumineuses?

“Nous sommes un collectif dans le secteur de la musique, clairement féministe et inclusif. On organise des soirées et des concerts à Bruxelles, 2 à 3 fois par an. Ce sont des soirées dont la programmation ne contient que des personnes sexisées c’est-à-dire victimes de sexisme comme les femmes, les personnes transgenres, les personnes non binaires et les membres de la communauté LGBTQIA +, qui sont sous-représentées dans le secteur musical et le milieu de la scène en général. Ce ne sont pas que les artistes et musicien·nne·s qui sont sexisé·e·s: aussi les acteur·trice·s qui œuvrent en coulisses comme les ingénieur·e·s de son par exemple.”

Et quel est l’objectif que vous poursuivez avec ce collectif?

Diane: “Il existe encore beaucoup de discriminations dans le secteur musical: notamment liées au genre. On avait envie de dénoncer ces discriminations, mais aussi de mettre en lumière ces minorités (qui sont par ailleurs très nombreuses), de leur donner une place pour se représenter. On est une plateforme de visibilité pour elleux grâce à nos soirées, mais aussi notre compte Instagram ou notre site Internet où l’on prend le temps de les présenter correctement.

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Jeanne: “On a aussi tout un pan de médiation socioculturelle. On travaille avec les communes dans lesquelles on organise les soirées, on créé des liens avec des associations du quartier. L’idée, c’est vraiment d’inclure l’événement dans le quartier, pour qu’il devienne le plus inclusif possible. On veut que nos évènements soient le plus accessibles possibles et accueillent tant des personnes du quartier que d’ailleurs, des enfants, des jeunes, des plus âgés… C’est essentiel pour nous!”

Vous espérez être un tremplin pour les artistes que vous invitez?

Diane: “Ce n’est pas notre objectif à proprement parler, mais on espère insuffler un changement de manière globale dans l’industrie musicale pour qu’ils·elles ne soient plus invisibilisé·e·s. Récemment, l’association Court-Circuit a repris quelques artistes que nous avions invité·e·s pour leur propre programmation et ça nous a fait plaisir.”

Au niveau de l’équipe, comment ça se passe de travailler à seize?

Jeanne: “On est divisées en plusieurs pôles: communication, production, programmation et médiation socio-culturelle. Nos rôles sont donc assez définis, même si on s’aide bien sûr les unes les autres. Chacune est arrivée dans le collectif avec ses propres compétences: si Diane et moi, on est davantage formées à la communication, on n’y connaît rien en programmation par exemple. On vient toutes avec un background, une expérience et des capacités et on s’apprend beaucoup mutuellement. C’est aussi ça qui fait la richesse du collectif.”

C’était important pour vous de faire partie d’un collectif?

Jeanne: “Parfois, dans la lutte féministe, on jongle avec des émotions compliquées.

Fonder un collectif comme les Volumineuses permet de mettre sa colère, sa rage, au service d’un projet créatif et de ne plus la subir.

On fait quelque chose de son engagement et ça fait beaucoup de bien. Sans oublier que les réunions à plusieurs sont très riches pour débattre d’idées. Être ensemble nous donne beaucoup de force. Puis, au-delà des Volumineuses, il y a tout un réseau d’associations qui se battent pour les mêmes valeurs que nous. C’est très humain, ce soutien.”

La prochaine soirée?

Elle aura lieu le 24 septembre, au LE BRASS (Centre Culturel de Forest). Au menu : spectacles, concerts, ateliers et DJ sets, le tout dans une ambiance accueillante, safe et bienveillante. Plus d’infos par ici.

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