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Young mother travelling with baby boy by train. Railway journey of a beautiful woman and her son.

Cette jeune maman livre le récit révoltant de son voyage en train

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Voyager en Belgique en train, avec un bébé, c’est possible? Selon Laura Goffard, maman liégeoise d’un tout-petit, la réponse est non. Dans un récit publié sur Facebook samedi, elle déplore un service créé uniquement pour des hommes valides.

“Allaiter partout, tout le temps. N’importe comment, dans l’indifférence. Parfois, je frôle la colère.” Voici comment débute le récit de Laura Goffart, publié samedi sur son compte Facebook. La jeune maman explique avoir pris le train ce samedi, à 16h, pour un trajet Bruxelles-Liège, où elle a dû affronter le manque d’infrastructure permettant aux personnes accompagnées de poussettes de voyager facilement, mais aussi le manque d’empathie général concernant l’allaitement.

“On affronte d’abord les ascenseurs absents entre le quai du tram et de la gare. Pas le choix, ça sera escalator avec la poussette à bras. On arrive sur le quai. Changement de voie. L’unique ascenseur est en bout de voie, on aura pas le temps. C’est reparti pour les escala… ah non ils sont en panne. Poussette à bout de bras dans les escaliers” confie-t-elle, avant de soulever un point de taille:

Depuis qu’on est arrivé en gare, je me demande comment j’aurais fait si j’avais été seule. Impossible pour moi de porter la poussette.

Allaiter dans les escaliers

Après ces mésaventures, Laura monte enfin dans le train… Un train plein, sauf en première classe, comme c’est souvent le cas. “Nous restons devant l’espace où l’on peut se mettre avec une poussette : personne ne bouge” raconte-t-elle. “Ma fille se met à hurler : personne ne bouge. Personne ne cède sa place. On fuit mon regard pendant que je galère avec mon bébé de 3 mois. Je m’assieds dans les escaliers derrière une autre personne. La contrôleuse passe, elle ne rappelle pas à l’ordre les personnes dans l’espace pour les poussettes. Elle ne nous propose pas une place en première. Elle répond en néerlandais à tout le monde, alors que nous sommes pourtant à Bruxelles. Elle m’enjambe dans les escaliers alors que je tente d’allaiter mon bébé. Je sens que je gêne.”

Si Laura a tenu a expliqué en détails (le reste de son parcours est à lire dans la publication), c’est parce qu’elle veut mettre en lumière la difficulté pour les jeunes familles de prendre le train, alors que, plus que jamais, l’urgence climatique nous encourage à ne plus disposer d’une voiture personnelle et à prendre de plus en plus les transports en commun.

“Il est plus que temps de penser à toutes les situations. La société n’est pas uniquement constituée d’hommes valides qui se sentent en sécurité quand ils voyagent.

Les personnes à mobilité réduite, en situation d’handicap, les femmes seules, les enfants, les familles, les personnes enceintes, ont le droit aussi à voyager dans le confort et sans stress

, conclut-elle, dans ce cri du cœur qui a déjà récolté une centaine de commentaires depuis sa publication.

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