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La Wallonie s'engage contre la précarité menstruelle - Getty Images
La Wallonie s'engage contre la précarité menstruelle - Getty Images

La Wallonie s’engage contre la précarité menstruelle

Kathleen Wuyard

Malgré l’abolition il y a quelques années de la “taxe tampon”, les règles restent coûteuses et certaines femmes n’ont pas toujours les moyens de payer des protections hygiéniques. C’est pour elles que la Wallonie s’engage contre la précarité menstruelle.

Selon les différents calculs réalisés, et prenant en compte que ceux-ci ne sont évidemment que des estimations, chaque flux étant différent, une femme dépenserait entre 1.500 et 5.000€ au cours de sa vie en protections hygiéniques et produits assimilés. Un coût non-négligeable pour chacune d’entre nous, mais carrément impossible à assumer pour d’autres.

D’après une enquête réalisée par l’association Synergie Wallonie pour l’Egalité entre les Femmes, 30% (!) des femmes belges confient que l’achat de protections périodiques représente une difficulté financière pour elles. Et une membre de l’association, Line Mullens , d’expliquer à nos confrères de la RTBF que ces dernières ont alors recours à des plans B parfois dangereux pour la santé.

Les femmes utilisent alors des journaux, du papier toilette, des tissus non adaptés, les langes de leurs enfants, des masques. Tout ce qui est absorbant”.

Avec, à la clé, infections mais aussi risques de choc toxique potentiellement mortel.

Pour des règles “sang souci”

La solution imaginée par la Wallonie pour lutter contre la précarité menstruelle et ses dangers? Mettre en place un système de distribution de protections périodiques gratuites, financé à hauteur de 440.000€ et coordonné par le mouvement des Femmes prévoyantes socialistes. Objectif: distribuer 2,5 millions de serviettes et tampons aux femmes touchées par la précarité menstruelle dans  les provinces du Hainaut, de Namur et de Liège.

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Une initiative dont s’est réjouie Christie Morreale, Ministre wallonne de l’Emploi, de l’Action sociale, de la Santé et de l’Égalité des Chances, qui a confié à nos collègues de l’agence Belga que “grâce à cette première action d’envergure en Wallonie et dans notre pays, un premier pas significatif pour prendre à bras le corps le phénomène de précarité menstruelle, de manière structurée, est aujourd’hui posé”. Un pas nécessaire, sachant que selon les estimations, en Belgique, 3 millions de femmes ont leurs règles.

Bon à savoir si vous voulez vous engager à l’échelle individuelle, des associations telles que BruZelle (à Bruxelles et à Namur) ou Sang Souci (à Liège) récoltent des protections hygiéniques à distribuer aux victimes de la précarité menstruelle.

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